Chaque soir, vous demandez à votre enfant de vous raconter sa journée. A chaque fois, il disparaît sans explication. Bien que cela puisse sembler inquiétant, ce silence n’a rien de grave. Nous faisons le point.
Comme le dit Marie : « Mon fils est une personne amicale, sociable, joyeuse et facile à vivre. Il ne me dira rien malgré les informations que je reçois des autres mères de son école. Et c’est comme ça depuis le CP – il est maintenant en CE1 – je n’arrive pas à obtenir la moindre information de sa part. Il prétend toujours oublier tout ce dont il ne veut pas parler. Je ne sais pas »
les enfants vivent dans l’instant
C’est vrai que cela peut être un peu ennuyeux. Cependant, nous vous disons qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter si votre enfant ne présente pas d’autres symptômes. En effet, Les enfants ne voient pas le temps de la même manière que les adultes. Ils existent dans le présent car ils ne sont pas encore assez grands pour comprendre la progression des activités d’une journée.
Il leur sera difficile de répondre à des questions sur leurs activités du matin ou de l’après-midi, car les jeunes enfants ont tendance à s’exprimer davantage par leurs pensées et leurs émotions que par des faits.
Une récente recherche de l’Inserm a montré que les enfants apprennent généralement à maîtriser le temps entre 6 et 8 ans. Les enseignants ont créé des rituels spécifiques pour aider les enfants à comprendre le cours quotidien. Cela comprend les réceptions du matin, les ateliers, les loisirs et la cafétéria.
Respectez son « intimité mentale »
Il doit progressivement prendre conscience que son existence lui appartient et apprendre à s’approprier son histoire. C’est ainsi qu’il pourra développer son autonomie et construire progressivement son identité. Par ailleurs, vers l’âge de 5 ans, de nombreux enfants commencent à mentir de manière pas très fine. En fait, vers cet âge, beaucoup d’enfants commencent à mentir d’une manière pas très fine. Ils commencent à se rendre compte que leurs parents mentent. L’école fait partie de sa vie.
Une « enveloppe psychique » commence chez eux et va leur permettre de varier les différents mécanismes de défense qu’ils vont utiliser pour se protéger des intrusions. Vers cet âge, ils commencent également à développer un sentiment d’intimité psychique. Pour se protéger des intrusions, ils doivent construire leur propre jardin secret. Cette barrière invisible qu’ils mettent en place les protège des incursions extérieures et leur donne l’impression d’évoluer dans un environnement sécurisé.
Les bons réflexes
Évitez de dramatiser
Ne dramatisez pas : si vous le faites, votre enfant sentira qu’il a un moyen de pression, que ne pas vous raconter sa journée vous frustre ou vous effraie, et il pourra en jouer. Certains enfants sont plus bavards que d’autres, et cela est naturel au sein d’une même fratrie.
Ne soyez pas intrusif
Les parents peuvent aussi avoir tendance à dire à leurs enfants ce qu’ils doivent ressentir, mais un enfant a besoin de sentir qu’il contrôle ce qu’il vit et qu’il peut développer ses propres pensées et secrets. Les parents peuvent aussi être intrusifs ou avoir tendance à poser trop de questions, mais cette attitude peut insécuriser l’enfant et, surtout, le mettre en colère et cristalliser certains conflits.
Douter de ses propres paroles
Vous devez le laisser vous dire ce qu’il a envie de dire car la façon dont la parole est reçue influence grandement le désir de l’enfant de parler ou de se taire. Il peut avoir l’impression que vous ne l’écoutez pas et que vous ne le comprenez pas si vous l’interrompez fréquemment, si vous finissez ses phrases ou même si vous le jugez. Il peut ne pas être capable de « lire » ses émotions internes, ce qui peut l’empêcher d’exprimer sa propre intimité.
Partagez également votre journée avec lui !
Si votre enfant a du mal à parler de ce qu’il fait, demandez-lui de raconter ce qu’il a aimé faire aujourd’hui et ce qu’il n’a pas aimé. De votre côté, si votre enfant a du mal à parler de ce qu’il fait, demandez-lui de vous raconter ce qu’il a aimé faire aujourd’hui et ce qu’il n’a pas aimé. Il ne s’agit pas de lui parler de votre dernier rendez-vous avec un client ou de votre très importante réunion budgétaire ; non, racontez-lui une anecdote, une émotion que vous avez ressentie pendant le temps où vous étiez séparés.