Epuisée après l’accouchement, la femme en maternité se trouve le plus souvent dans un sentiment de fatigue intense, généralement accompagné de douleurs au niveau du tronc. Sans oublier les maux de tête, les changements dans son état émotionnel, les baisses de moral etc.
Etant déjà vécue une telle période, pendant 13 jours pour être plus précise. Je devrais être très bien placée pour parler des choses, que selon moi, devrai être pris en charge au plus vite, pour que les maternités soient des endroits meilleurs…
« Des mots pris du témoignage d’une jeune maman nommée Melaine habitante à Paris. Elle a récemment vécu l’expérience d’être en maternité, et vient pour la partager avec nous »
1. Un respect du repos
Comme je l’ai cité auparavant, l’accouchement est une opération douloureuse et fatigante. Une femme après avoir enduré une telle souffrance, devrait être en un énorme besoin de repos.
Imaginez le scénario suivant : vous vous sentez fatiguée après un accouchement qui n’était pas du tout facile. En plus, vous n’avez dormi que pour 3 heures pendant les 24 précédentes. Votre bébé s’endorme enfin, et vous vous dites qu’il est temps d’en faire autant… et boom, la foule débarque !
L’infirmière qui vient au bon matin pour faire des prises de tension, le personnel qui parle de tout et de n’importe quoi devant ta porte, le petit déjeuner à 7 heures du mat, la visite du médecin, la famille qui débarque d’un coup, et finalement… la sage-femme qui entre tard le soir pour peser le bébé etc.
Les jours s’enchainent de la sorte, et la fatigue s’accumule. Suite à ça, je pense qu’on doit respecter les heures de repos de ces pauvres femmes, surtout pendant leurs premiers jours…
2. Accompagnement et bienveillance
Je me souviens qu’une fois j’étais allongée dans mon coin, à entendre les pleurs de mon nourrisson qui ne voulais pas se taire. C’était mon deuxième jour…
J’étais épuisée, je me sentais à la fois triste et incapable de m’en dormir. J’ai demandé à une sage-femme de m’aider à calmer ma fille, qu’au final m’a jugé d’être incapable de veiller sur elle !
C’est possible qu’elle essayât juste d’être cool, en me balançant quelque chose d’amusant selon elle. Mais ce n’était pas du tout le bon moment…
J’avais besoin de compagnie, d’être rassurée, de sentir une présence autour de moi… pas d’être jugée ! C’est une sacrée scène que les femmes dans les maternités rencontrent fréquemment. Suite à ça, à mon avis, le personnel doit être aussi formé pour aider les femmes dans ce genre de situations.
3. De l’aide à l’hygiène
Après ma césarienne, je me souviens que j’étais incapable de me lever seule, parfois même de bouger. J’avais des douleurs partout. Une chose qui me privait du fait de me doucher, ou de me laver correctement
Même étant ainsi, personne ne m’a proposé de l’aide pour aller à la douche. Personne ! Même pas une seule fois ! Pouvez-vous imaginer comment une femme pourra se sentir dans une situation pareille ?
Il y a des jours où on avait droit à une séance de toilette, pendant qu’on était au lit. C’était des soins occasionnels, selon la préférence du personnel !
4. Du droit à prendre de l’air frais
Une fois j’ai demandé à une sage femme si elle pouvait garder ma fille pendant quelques instants, histoire d’aller prendre un peu d’aire. Pensez-vous qu’après avoir demandé un service aussi basique, la sage femme c’est montrée compréhensive? Et bien non…
Etant emprisonnée pendant un des jours au milieu de l’odeur de la Bétadine et des pansements, j’avais le droit de vouloir un peu d’air. Tout le monde en a !
Mais ils l’ont directement notée dans mon dossier, avec la visite d’une psy qui est venue à moi le jour d’après. Elle voulait savoir si j’étai capable d’élever ma fille ou non.
5. De la meilleure nourriture
La bouffe ici c’est la catastrophe ! Pas besoin d’en parler, car tout le monde connait la nourriture des hôpitaux. Où tout est présent sauf le gout !
Le pire dans tout ça, c’est que je n’ai quasi rien mangé pendant les jours qui précédaient mon accouchement. On nous obligeait à faire ça à, suite aux risques des césariennes en urgence… on n’avait droit qu’à de l’eau pour survivre.
Bref, je ne suis pas ici pour changer le monde. Mais juste un petit conseil : prévoyez des trucs gras et sucrés comme les donuts, du Coca etc. Vous en aurez besoin.
6. Des soins esthétiques
Une fois rassurée sur l’état de mon bébé, je commence à constater mon ventre qui pend, mon visage pâle et cerné on dirait un zombie, les cheveux électrocutés qui partaient dans tous les sens, les vergetures sur mon ventre et un peu partout dans mon corps etc.
Les transformations qu’ont eu lieu sur mon corps après l’accouchement, avaient l’aire de vouloir rester pendant un bon bout de temps. Personne n’est venu pour m’expliquer ce qui se passait chez moi. Où comment je pourrais m’y faire pour minimiser mon temps de récup.
J’aurai adoré si on m’avait proposé quelque chose pour mon visage, une crème, ou une petite touche de maquillage par exemple. Une coupe de cheveux pouvait aussi me faire du grand bien pendant une telle période. Mais malheureusement, ce genre de choses… on n’y pense même pas !
7. De l’empathie
C’est le point qui résume tout ce qu’on a cité auparavant. De loin, le plus important entre tous…
Parfois je me demande si le personnel qui travaillait là-bas, était au courant qu’il est en train de faire face à des femmes qu’ont accouchées récemment. Que beaucoup d’entre eux ont traversé une période très difficile.
Peuvent-ils comprendre notre sentiment ? Le sentiment d’être enfermée pendant des jours ?
Sont-ils au courant qu’une femme dans ce genre de situations pourrait être entrainement vulnérable ?
Personnellement, je n’y crois pas !
Conclusion :
L’une des missions les plus nobles sur cette planète, est celle de se sacrifier pour donner naissance à un nouvel être. Une chose qu’on devra respecter en mettant les nouvelles mamans dans les meilleures conditions possibles.
On vous a cité 7 choses à changer au sein des maternités, pour que les femmes présentes là-bas soient dans des situations plus agréables. Une chose qui pourra les aider énormément dans leur processus de rétablissement.