AutreMon enfant n’est pas HPI : que faire ?

Mon enfant n’est pas HPI : que faire ?

Vous avez tout fait. Vraiment tout. Dès ses 15 mois, votre enfant maîtrisait quelques mots d’anglais, manipulait des jouets éducatifs en bois soigneusement sélectionnés et portait un prénom rare qui sonnait déjà comme une promesse de génie. Et pourtant, le verdict est tombé : votre enfant n’est pas considéré comme à Haut Potentiel Intellectuel (HPI). Un choc. Une incompréhension. Une remise en question profonde. Que faire maintenant ?

Quand l’espoir s’effondre : comprendre le choc émotionnel

Après l’annonce, vous êtes probablement passé par toutes les étapes classiques : le déni (« le test est mal fait »), la colère (« ils n’ont rien compris à mon enfant »), puis une forme de dépression silencieuse. Et enfin, cette question lancinante : comment accompagner un enfant qui ne sera “que” dans la moyenne, voire légèrement au-dessus, mais pas exceptionnel ?

Rassurez-vous, cette réaction est plus fréquente qu’on ne le croit. Dans une société obsédée par la performance intellectuelle et les étiquettes valorisantes, accepter la normalité peut être un véritable défi.

Première option : continuer comme si de rien n’était

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Photo : iStock

C’est la stratégie de l’autruche éducative. Faites comme si le diagnostic n’avait jamais existé. Continuez les lectures sensorielles du soir, maintenez son inscription au club d’échecs et observez-le, sereinement, détourner les pièces du jeu pour les explorer… à sa manière.

Avec un peu de recul, vous pourriez même y voir un avantage : moins de pression scolaire, moins de classes préparatoires hors de prix et, soyons honnêtes, de sérieuses économies sur les études supérieures. Tout le monde y gagne, non ?

Deuxième option : accepter pleinement la réalité

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Oui, votre enfant n’est pas extraordinairement intelligent. Mais est-ce vraiment un problème ? Comme le dit l’adage revisité : heureux les esprits simples, car la vie leur paraît souvent plus douce. Moins d’angoisse existentielle, moins de suranalyse, plus de spontanéité.

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Et puis, l’intelligence émotionnelle, la créativité, l’humour ou la gentillesse ne figurent pas toujours dans les tests de QI. Pourtant, ce sont souvent ces qualités qui permettent de s’épanouir durablement. Après tout, régner sur le royaume du bonheur quotidien n’est pas donné à tout le monde.

Troisième option : forcer (un peu) le destin

mots croisés niveau expert

Si l’idée d’abandonner vous est insupportable, il reste la voie de l’optimisation tardive. Remplacez la console de jeux par des mots croisés niveau expert, instaurez une sortie mensuelle au musée et exposez-le quotidiennement aux débats passionnés de La Chaîne Parlementaire.

Attention toutefois aux excès. Un surdosage culturel pourrait provoquer des effets secondaires inattendus : discours interminables, soupirs appuyés face à l’actualité, voire transformation prématurée en retraité de 67 ans coincé dans un corps d’enfant.

Et si la vraie réussite était ailleurs ?

Au fond, la question essentielle n’est peut-être pas de savoir si votre enfant est HPI ou non, mais s’il est heureux, curieux à sa manière et soutenu sans condition. Tous les enfants n’ont pas vocation à être des prodiges, mais chacun peut trouver sa place.

Accepter votre enfant tel qu’il est, avec ses forces et ses limites, reste sans doute la décision la plus intelligente que vous puissiez prendre. Ironique, non ?

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