Diagnostiquée d’un cancer du sein en 1984, Brigitte Bardot avait refusé la chimiothérapie : un choix qu’elle explique des années plus tard
En 1984, Brigitte Bardot, icône incontestée du cinéma français, reçoit un diagnostic bouleversant : elle est atteinte d’un cancer du sein. Durant des années, elle est restée silencieuse sur cet épisode de sa vie. C’est bien plus tard, dans un entretien accordé à Paris Match, qu’elle décide d’en parler ouvertement, évoquant les raisons profondes qui l’ont poussée à refuser certains traitements médicaux, et son chemin vers la rémission.
Un diagnostic brutal et un choix médical assumé
L’annonce de son cancer tombe comme un coup de tonnerre. À cette époque, Brigitte Bardot traverse une période marquée par l’isolement et le retrait de la scène publique. Face à la maladie, elle prend une décision radicale : elle refuse la chimiothérapie. Elle choisit à la place de suivre uniquement une radiothérapie, une approche qu’elle juge moins intrusive et plus supportable physiquement.
Dans son témoignage, elle confie que la chimiothérapie lui inspire une forme de violence. La perspective de perdre ses cheveux, ainsi que les effets secondaires lourds du traitement, influencent son choix. Elle évoque un traitement qu’elle perçoit comme destructeur, non seulement pour le corps, mais aussi pour l’esprit.
Initialement, sa réaction face au diagnostic est encore plus extrême : elle considère le cancer comme une fatalité et adopte une posture détachée, presque indifférente. À ce moment-là, c’est une femme seule, refusant de se lancer dans un combat médical qui, à ses yeux, risquait de l’abîmer davantage.
L’intervention de Marina Vlady et la voie vers la rémission
Le tournant arrive grâce à Marina Vlady, une amie proche, qui joue un rôle décisif. C’est elle qui parvient à convaincre Brigitte Bardot de ne pas affronter la maladie complètement seule. Bien que Bardot reste ferme sur son refus de la chimiothérapie, elle accepte une prise en charge plus suivie, encadrée par des professionnels de santé.
Deux ans plus tard, en 1986, la bonne nouvelle tombe : elle entre en phase de rémission. Mais cette victoire laisse des marques. L’expérience de la maladie, combinée à la solitude, devient pour elle une période d’introspection profonde. Elle décrit ces années comme un face-à-face avec elle-même, dans un contexte déjà marqué par un retrait de la vie publique.
Avec du recul, elle réalise à quel point cette période a modifié son rapport à l’isolement. Si elle a toujours aimé le calme et la tranquillité, cette épreuve lui a montré qu’une vie totalement seule n’était pas souhaitable. Ce moment devient pour elle une leçon humaine forte, qui résonne encore aujourd’hui dans sa manière de vivre.
Une nouvelle vie, loin des projecteurs
Depuis 1992, Brigitte Bardot partage sa vie avec Bernard d’Ormale, un industriel à la retraite. Il occupe une place importante dans son quotidien, apportant une stabilité affective qu’elle avait longtemps cherchée. De son côté, la relation avec son fils unique, Nicolas, s’est améliorée au fil du temps. Résidant en Norvège, il continue de lui rendre visite chaque année.
Retirée du monde du cinéma depuis les années 1970, elle vit aujourd’hui dans sa maison emblématique, La Madrague, située à Saint-Tropez. Là, elle mène une existence paisible, entourée de ses nombreux animaux, loin de l’agitation médiatique. Cette vie discrète, elle la revendique et l’assume pleinement.
Dans son ouvrage Larmes de combat ainsi que dans diverses interviews, Brigitte Bardot revient régulièrement sur les moments forts de son parcours. Le cancer du sein diagnostiqué en 1984 fait partie de ces chapitres marquants qui ont profondément influencé sa trajectoire. Une épreuve douloureuse, mais aussi révélatrice, qui l’a aidée à redéfinir ce qui compte vraiment dans sa vie.