ActualitéLa petite frappée par son institutrice "est dans un état critique"

La petite frappée par son institutrice « est dans un état critique »

La mère d’une enfant de 3 ans, frappée par son institutrice, partage les difficultés que traverse sa fille après l’incident. Parallèlement, d’autres témoignages sont également venus étoffer cette affaire. Voici un point sur la situation.

⚠️ Cet article aborde des faits présumés de maltraitance infantile et des traumatismes psychologiques qui pourraient heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Les images choquantes circulant sur les réseaux sociaux montrent une scène difficile à regarder. Deux jours après la diffusion de la vidéo montrant une institutrice de maternelle frappant une élève de 3 ans au lendemain de la rentrée scolaire, de nouvelles informations ont fait surface. Voici ce que nous savons à ce stade.

Une enquête en cours

À la suite d’une plainte déposée par les parents pour « violences sur mineur de moins de 15 ans sans incapacité », le parquet de Nanterre a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire. Il devrait ensuite transférer le dossier au parquet de Paris, car les faits se sont déroulés dans la capitale. Le commissariat d’Issy-les-Moulineaux a été chargé de mener les investigations.

La mère raconte le traumatisme de sa fille

Près d’une semaine après les faits, survenus dans une école maternelle du 15e arrondissement de Paris, Rachel, la mère de la fillette, a témoigné sur BFMTV le 10 septembre 2024. Elle y a raconté que, dès le jour même de l’incident, sa fille lui avait dit avoir mal au dos parce que « la maîtresse l’avait frappée ». Rachel ne l’avait alors pas crue. Ce n’est que le lendemain, après avoir reçu la vidéo filmée par une autre mère, qu’elle a réalisé l’ampleur des faits. Depuis, sa fille refuse de retourner à l’école et est en proie à des crises de larmes. « Elle n’est vraiment pas bien. Elle pleure constamment, jette des objets par terre, refuse de jouer avec ses frères. J’ai désespérément besoin d’un psychologue pour l’aider », déclare-t-elle, ajoutant que sa fille a développé une grande méfiance envers les autres et reste collée à elle.

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Lors d’une intervention au JT de France 2, Rachel a également précisé que sa fille ne voulait plus remettre les pieds à l’école. Un rapport médical, cité par BFMTV, confirme un traumatisme psychologique sévère. La fillette évite de regarder les gens en face et se montre réticente à parler de son institutrice. Me Vanessa Edberg, avocate de la famille, souligne que le préjudice psychologique est important, et ajoute que la vidéo montre une institutrice qui se retient malgré tout, ce qui laisse entrevoir la gravité de la situation.

De son côté, Rachel est toujours sous le choc. « Je revois sans cesse la scène, le bruit des pleurs de ma fille résonne en moi. C’est insupportable. Je voudrais pleurer, mais je n’y arrive pas », confie-t-elle à France 2. Son avocate, Me Edberg, note que Rachel a réagi avec beaucoup de sang-froid et n’a pas confronté la maîtresse. Elle s’est directement rendue au commissariat pour porter plainte. Toutefois, elle a échangé avec la directrice de l’école, qui lui aurait répondu : « Elle l’a seulement frappée, elle ne l’a pas tuée », selon les propos rapportés à BFMTV.

L’institutrice reconnaît son acte

L’avocat de l’enseignante a affirmé que celle-ci est « en état de choc » et « regrette profondément son geste ». Elle a été reçue par la directrice de l’établissement ainsi que par l’inspectrice académique, où elle a reconnu les faits et présenté des excuses à la famille, a confirmé Bernard Beignier, recteur de l’académie de Paris. Elle a été suspendue à titre conservatoire, mais continue de percevoir son salaire, précise son avocat.

Auprès de France 2, Bernard Beignier a expliqué que l’institutrice a évoqué deux éléments pour expliquer son geste : une surcharge d’élèves dans sa classe, et de possibles perturbations internes. Des explications qui n’ont pas convaincu les parents, présents lors d’une réunion organisée récemment. Cynthia, mère d’une autre enfant de la classe, a confié à RMC : « Elle a mentionné la présence de 28 élèves et l’absence de l’ATSEM, mais cela ne justifie pas ce qu’elle a fait ».

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D’autres témoignages apparaissent

Me Vanessa Edberg n’est pas la seule à souligner que cette institutrice a déjà fait preuve de violence. Djankinba Bangoura, mère de trois enfants ayant eu cette enseignante, a partagé son expérience sur BFMTV. Son fils aîné lui avait confié avoir été giflé par cette même maîtresse. Malgré ses plaintes auprès de la directrice, cette dernière avait écarté l’accusation, prétendant que l’enfant avait peut-être lu cela dans un livre. Djankinba avait alors fait un signalement auprès du rectorat, bien qu’aucune action n’ait été prise à l’époque. Aujourd’hui, son fils, âgé de 16 ans, garde encore en mémoire cet épisode traumatisant.

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