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« Je suis un monstre » — Édith, mère de trois enfants, victime de son mari violent, l’a coulé dans du béton.

L’histoire dramatique d’Édith Scaravetti, une mère de trois enfants, a bouleversé l’opinion publique. Accusée d’avoir tué son mari après plusieurs années de violences conjugales, son parcours a récemment fait l’objet d’un documentaire inédit diffusé sur RMC BFM Play. Cette affaire, à la fois tragique et complexe, soulève de nombreuses interrogations sur la frontière entre victime et coupable.

Édith, maman de trois enfants, a coulé son mari violent dans du béton : « Je suis un monstre »

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© RMC BFM

L’affaire tragique d’Édith Scaravetti a bouleversé la France. En 2014, cette mère de famille de Toulouse a mis fin à des années de violences conjugales en tuant son mari,
Laurent Baca, avant de cacher son corps dans du béton.

Cette histoire glaçante, où se mêlent peur, désespoir et drame, est aujourd’hui racontée dans un documentaire exclusif disponible sur RMC BFM Play.

Accident ou homicide volontaire ?

 

L’un des enjeux majeurs de cette affaire était de déterminer si Édith Scaravetti avait agi sous la contrainte de la peur ou si son geste relevait d’un meurtre prémédité.
En 2014, alors âgée de 27 ans, la jeune femme tire un coup de fusil mortel sur son compagnon.

Il faudra cependant attendre trois mois avant que la police ne commence à soupçonner
Édith Scaravetti. Face aux pressions familiales et à l’avancée de l’enquête,
elle finira par avouer.

Parti faire un go fast

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© RMC BFM

L’alerte est donnée par le père de Laurent Baca, inquiet de ne plus avoir de nouvelles de son fils. Lorsqu’il interroge Édith, celle-ci affirme que son mari est parti en pleine nuit pour un « go fast », une opération de transport de drogue rapide, et qu’il devait revenir quelques jours plus tard.

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Bien que Laurent Baca ait déjà eu des démêlés avec la justice liés à la
consommation de stupéfiants, sa famille ne croit pas à ce scénario.
Les jours passent, puis les mois, et aucune trace du père de famille n’apparaît.

La jeune femme devient la première suspecte

Devant l’absence prolongée de Laurent, les enquêteurs orientent rapidement leurs soupçons vers
Édith Scaravetti, bien qu’elle n’en ait pas conscience au départ.
Une fouille de la maison familiale est organisée et une odeur nauséabonde met les policiers sur la piste
d’un drame caché.

L’attitude d’Édith intrigue : froide et distante par moments, puis en détresse émotionnelle,
son comportement déstabilise les forces de l’ordre, renforçant leurs doutes.

Garde à vue immédiate

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© RMC BFM

Lors de l’interrogatoire, Édith finit par s’effondrer. Restée dans sa chambre à plier du linge,
elle craque dès les premières questions. En larmes, elle confesse :
« Je suis un monstre, j’ai retourné l’arme et j’ai tiré. »

Les enquêteurs demandent alors où se trouve le corps. Elle désigne le grenier,
où les policiers découvrent un secret terrible :
Laurent Baca avait été coulé dans une dalle de béton.
La mère de famille est immédiatement placée en garde à vue.

Des violences conjugales ?

Derrière ce drame, une décennie de souffrance. Selon Édith, son mari avait radicalement changé après leur installation commune.
Consommateur régulier d’alcool, de cannabis et de cocaïne,
Laurent Baca devenait violent et imprévisible.

Édith raconte avoir été régulièrement séquestrée dans le grenier, menacée avec une arme à feu, violée, et même marquée au fer par son compagnon qui aurait gravé ses initiales sur sa peau. Ces témoignages dressent le portrait d’une femme enfermée dans un cercle de terreur domestique.

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Une condamnation en appel

Selon sa version, le soir du drame, Laurent Baca aurait une fois de plus braqué son revolver sur sa tempe. Édith aurait alors réussi à lui arracher l’arme avant de tirer, un geste qu’elle décrit comme instinctif et non prémédité.

En 2018, son premier procès s’ouvre devant la Cours d’Assises de Haute-Garonne.
Le tribunal reconnaît le caractère accidentel des faits et condamne la jeune femme à trois ans de prison.

Mais en 2019, à la suite d’un appel du parquet, un nouveau procès la présente non plus comme une victime, mais comme une meurtrière. Cette fois, la justice la condamne à dix ans de réclusion pour homicide volontaire. Une décision qui a profondément choqué ses avocats.

Retour sur les faits de 2014

Les événements remontent à 2014. Après des années marquées par la peur et la maltraitance, Édith Scaravetti commet l’irréparable en tirant un coup de fusil mortel sur son époux.
Incapable de faire face à l’horreur de son geste, elle décide ensuite de couler le corps dans du béton, pensant ainsi mettre fin à des années de souffrance.

Mais la question centrale demeure : s’agit-il d’un acte de survie ou d’un homicide volontaire ? Les enquêteurs, puis la justice, devront trancher entre la légitime défense d’une femme brisée et la préméditation d’un crime conjugal.

Édith Scaravetti raconte son calvaire

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© RMC BFM

Tout commence lorsque le père de Laurent Baca s’inquiète de la disparition soudaine de son fils.

Cherchant des réponses, il contacte Édith, qui tente alors de justifier son absence. Elle explique que son mari serait parti en pleine nuit pour un « go fast », promettant un retour après plusieurs jours.

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Pourtant, cette version des faits peine à convaincre. Si Laurent avait effectivement déjà été mêlé à des affaires de drogue, ses proches refusent d’imaginer qu’il ait pu s’éclipser sans donner signe de vie. Les semaines passent, puis les mois, et aucune trace de lui ne réapparaît.

Une vérité insoutenable

Les recherches s’intensifient et les soupçons commencent à se tourner vers Édith Scaravetti, bien qu’elle ignore encore que les enquêteurs la surveillent de près. Un jour, lors d’une fouille plus approfondie, une odeur suspecte alerte la police. C’est alors que la vérité éclate : le corps de Laurent Baca est retrouvé, scellé dans le béton de la maison familiale.

Accablée par le poids de son secret, Édith finit par tout avouer. Elle explique avoir retourné l’arme lors d’une dispute violente et tiré sous l’effet de la peur. Son aveu, à la fois glaçant et bouleversant, laisse planer une question essentielle : était-elle réellement une meurtrière, ou une femme piégée par un cycle infernal de violences ?

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