Un véritable drame s’est joué récemment dans un parc aquatique du Jura. Un adolescent de 17 ans a dû être amputé d’une jambe après s’être gravement blessé en glissant sur un toboggan. Transporté en urgence à l’hôpital, il n’a malheureusement pas pu éviter cette issue tragique. Une enquête est désormais ouverte pour éclaircir les circonstances.
Les parcs aquatiques, longtemps synonymes de loisirs et de détente familiale, font aujourd’hui la une après une série d’incidents dramatiques. Le 22 juillet, une fillette allemande de 21 mois a perdu la vie sur l’ile de Rab en Croatie, après avoir chuté d’un toboggan d’une hauteur de plus de 3,5 m. Les tentatives de réanimation ont malheureusement échoué. Ce drame, relayé à travers l’Europe, a suscité une profonde émotion.
À peine deux jours plus tard, un autre événement tragique survenait aux États-Unis, à Hersheypark (Pennsylvanie). Un garçon de 9 ans a été repéré en détresse dans l’eau d’une zone aquatique nommée « The Boardwalk ». Malgré l’intervention rapide des secours et une réanimation coordonnée, l’enfant n’a pas survécu.
Un adolescent victime d’une amputation après un accident dans le Jura
Le 14 juin 2025, un accident très grave s’est produit au parc Jura Splash, situé à Desnes. Wilson Seigler, un adolescent de 17 ans, a vu sa jambe se coincer violemment entre deux éléments structurels d’un toboggan à vagues. Selon sa famille, une plateforme à la base de l’attraction n’était pas correctement fixée, créant un espace suffisant pour entraîner l’accident. Pris en charge rapidement, Wilson a été d’abord hospitalisé à Lons‑le‑Saunier, où les médecins ont tenté de stabiliser sa rotule et son tibia. Face à la détérioration de son état, il a été évacué en hélicoptère vers le CHU de Besançon, perdant jusqu’à 2,5 litres de sang en cours de transfert.
Une première opération a eu lieu, mais l’espoir de sauver la jambe s’est vite évanoui. « Dès le premier jour, le chirurgien m’a prévenu d’un risque élevé d’amputation, mais qu’ils feraient tout pour préserver la jambe », raconte le père au journal Le Progrès. Malgré les soins intensifs, la jambe gonfle anormalement. « Ma jambe avait doublé, voire triplé de volume », confie le jeune homme. Finalement, confronté à une nécrose des tissus, il donne son accord pour l’amputation, réalisée le 16 juillet. Cette intervention bouleverse ses projets professionnels, bien qu’il nourrisse toujours l’espoir de devenir chauffeur routier à l’aide d’une prothèse.
Une plainte contre X déposée
Estimant que ce sinistre découle d’une défaillance technique, la famille a déposé une plainte contre X le 21 juillet auprès du parquet de Lons‑le‑Saunier. Le parc aquatique, de son côté, rejette toute responsabilité. « Nous n’avons commis aucune faute, tout était conforme : nous ne comprenons pas comment sa jambe a pu se coincer entre deux plateformes », a déclaré un cogérant, qualifiant l’épisode de « véritable drame pour lui ». L’attraction impliquée a été fermée le 24 juillet afin de permettre aux enquêteurs d’effectuer des vérifications techniques.
Dans un courrier adressé à ses proches après l’amputation, Jura Splash a exprimé ses regrets. « Nous sommes vraiment désolés de ce qui s’est passé. Nous tentons de comprendre les causes et surtout pensons à ce jeune homme, c’est un vrai drame pour lui », peut-on lire selon Le Progrès. L’enquête devra à présent déterminer s’il s’agit d’un défaut de conception, d’un manque d’entretien ou d’un incident imprévisible. En attendant les conclusions, le jeune homme entame une longue rééducation, nourrissant l’espoir de se reconstruire malgré les séquelles.