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3 ans sans travailler = 0 trimestre cotisé pour la retraite ? Les risques du congé parental expliqués

Le congé parental, un vrai cadeau ou un piège silencieux pour votre retraite ? Avant de lever le pied pour profiter pleinement de vos enfants, mieux vaut comprendre les conséquences réelles sur vos droits à la retraite. Voici tout ce qu’il faut savoir avant de prendre cette décision.

Choisir de s’arrêter pour un congé parental, c’est souvent un choix du cœur. Celui de mettre entre parenthèses sa carrière pour voir grandir son enfant, partager ses premiers pas et profiter d’un rythme de vie différent. Mais un doute persiste : ce temps passé à la maison compte-t-il pour la retraite ?

La bonne nouvelle, c’est que ce temps n’est pas perdu. Il peut effectivement ouvrir des droits à la retraite, même si ces droits ne sont pas exactement équivalents à ceux générés par une activité professionnelle classique. Voyons cela plus en détail.

Le congé parental, une période reconnue par l’assurance retraite

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Le congé parental d’éducation permet à tout parent salarié — souvent les mamans, mais aussi de plus en plus de papas — de suspendre ou réduire temporairement son activité pour s’occuper de ses enfants. Sa durée varie selon le nombre d’enfants :

  • Jusqu’à 3 ans maximum pour un ou deux enfants (1 an renouvelable deux fois) ;
  • Jusqu’à 6 ans pour trois enfants ou plus (1 an renouvelable cinq fois).

Ce congé n’est pas rémunéré par l’employeur, mais peut être indemnisé par la CAF via la PreParE (Prestation partagée d’éducation de l’enfant).

Côté retraite, l’assurance retraite précise qu’en cas de cessation temporaire d’activité dans le cadre d’un congé parental, les mères bénéficient d’une majoration de durée d’assurance égale à la durée du congé parental.

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Concrètement, chaque période de 90 jours de congé parental équivaut à un trimestre validé pour la retraite. Cela peut représenter jusqu’à 4 trimestres par an, soit 12 trimestres (3 ans) pour un congé renouvelé deux fois. Une reconnaissance précieuse, surtout pour les longues pauses professionnelles.

Des trimestres assimilés, mais pas cotisés

Attention cependant : ces trimestres dits assimilés ne sont pas les mêmes que les trimestres cotisés gagnés par un emploi rémunéré. Ils comptent bien dans la durée d’assurance retraite, mais ne permettent pas de prétendre à un départ anticipé pour carrière longue.

Les trimestres assimilés s’ajoutent à d’autres périodes reconnues, comme celles du chômage, de la maladie ou de la maternité. En revanche, seuls les trimestres cotisés sont pris en compte selon le montant des revenus réellement perçus au cours de la carrière.

En clair, si le congé parental permet de ne pas « perdre » de trimestres, il ne fait pas progresser vos droits de la même manière qu’une activité salariée.

Et les trimestres de naissance dans tout ça ?

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En plus du congé parental, les mères (et parfois les pères) bénéficient de trimestres de naissance attribués pour chaque enfant. Lors du calcul final de la retraite, l’administration retient automatiquement la solution la plus avantageuse pour le parent concerné : trimestres de naissance ou trimestres de congé parental.

En somme, si le congé parental peut sembler freiner temporairement une carrière, il n’efface pas pour autant vos droits à la retraite. Il représente une parenthèse utile, reconnue par la loi, qui valorise le rôle essentiel des parents dans les premières années de vie de leurs enfants.

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Avant de prendre votre décision, il peut être judicieux de simuler vos droits à la retraite sur le site officiel de l’assurance retraite. Cela vous permettra d’évaluer précisément l’impact de votre futur congé et de mieux planifier votre avenir professionnel et familial.

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