Aux États-Unis, un homme reconnu coupable de crimes sexuels graves sur mineurs passera les quatre prochaines décennies en prison. En plus de cette lourde peine, la justice de Louisiane a également ordonné une castration totale.
Le mardi 19 août, un procès très suivi s’est déroulé dans l’État de Louisiane. L’accusé, Thomas Allen McCartney, âgé de 37 ans, a été jugé pour l’agression sexuelle d’une fillette de sept ans, comme l’a rapporté Fox 12 et relayé par plusieurs médias internationaux.
Le verdict est sans appel : 40 ans de prison ferme. Mais ce n’est pas tout. Le tribunal a également statué sur une peine supplémentaire : une castration chimique et chirurgicale.
La Louisiane, premier État à autoriser une castration complète comme sanction pénale

Depuis août 2024, la Louisiane est entrée dans l’histoire en devenant le premier État américain à légaliser la castration chirurgicale comme peine complémentaire pour certains crimes sexuels. Cette méthode consiste à retirer les testicules du condamné, mettant ainsi fin à la production naturelle de certaines hormones liées à la libido.
Selon les autorités judiciaires, il s’agirait d’un moyen radical mais potentiellement efficace pour empêcher les récidives chez les auteurs de crimes sexuels graves. Le juge en charge de l’affaire a précisé que cette mesure pourrait aider le détenu à mieux contrôler ses pulsions.
« Un crime monstrueux » selon le procureur
Classé comme un prédateur sexuel de niveau 3 — le niveau le plus élevé en matière de dangerosité —, Thomas Allen McCartney a reconnu les faits dans le cadre d’un plaider-coupable. Cette reconnaissance lui a permis d’éviter un procès plus long, mais implique qu’il accepte la condamnation ainsi que la castration complète.
« Il s’agit d’un crime monstrueux qui n’aurait jamais dû arriver », a déclaré Terry Lambrigh, procureur de la paroisse de Vernon. « McCartney est un danger pour notre communauté et doit être définitivement écarté ».

Un lourd passif judiciaire
Les faits reprochés à McCartney remontent à 2023, lorsqu’il a été surpris en flagrant délit d’abus sexuel sur une enfant de sept ans. Ce n’était malheureusement pas la première fois que son nom apparaissait dans une affaire de ce genre.
En effet, l’homme avait déjà été condamné en 2011 pour une tentative de viol aggravé, et avait été arrêté en 2006 pour des relations sexuelles avec une mineure. En 2010, il faisait aussi face à deux chefs d’accusation pour viol aggravé sur une jeune fille de 12 ans.
Ces antécédents ont largement pesé dans la balance, justifiant la sévérité de la peine prononcée.
Une pratique controversée mais déjà appliquée ailleurs
Si cette mesure peut paraître extrême, la castration physique est déjà autorisée dans plusieurs pays à travers le monde. On retrouve cette législation dans des pays comme Madagascar, la Corée du Sud ou encore le Nigeria, où elle est également utilisée comme moyen de lutte contre les crimes sexuels graves.
La décision de la Louisiane relance ainsi le débat sur les sanctions à appliquer aux auteurs de violences sexuelles, en particulier ceux qui récidivent.
