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Un nouveau-né décède à la maternité après une chute accidentelle : « Il y a eu une faille et je vais me battre », la famille brise le silence après le drame

Zayneb, un drame en néonatologie à Lille

Zayneb, un nourrisson prématuré âgé d’à peine une semaine, est tragiquement décédée à l’hôpital Jeanne‑de‑Flandre (Lille). Le drame se serait déroulé dans l’unité néonatologie Arc‑en‑ciel, lorsque la petite aurait chuté de son berceau. Selon les premiers éléments, un garçon de 6 ans, en visite, pourrait être à l’origine de cette chute fatale.

Un drame qui bouleverse une famille

bébé prématuré-min

Le 15 juillet 2025, Zayneb s’éteint, malgré les soins prodigués après sa chute. Hospitalisée depuis sa naissance le 6 juillet, elle faisait partie des nouveau‑nés fragiles nécessitant une surveillance renforcée. Ses parents, Mohamed‑Hamza et Sephora, sont anéantis. La mère, déjà hospitalisée, est informée de la tragédie par téléphone, alors qu’elle était seule, en rendez‑vous administratif et en fauteuil roulant.

« Je n’ai pas de mots pour décrire mon état… » confie Mohamed‑Hamza. La grand‑mère, Fatma, dénonce un vide sécuritaire : « Rentrer à la maison sans son bébé, c’est inconcevable. » L’absence de vigilance dans une unité néonatale, censée protéger les nouveau‑nés, est pointée du doigt.

Un enchaînement de négligences allégué

Selon plusieurs témoignages, notamment une maman présente, Delphine, le 11 juillet, vers midi, entend un « gros boum ». Elle découvre Zayneb au sol et un garçon de 6 ans debout sur une chaise près du berceau. Le nourrisson souffre d’un lourd traumatisme crânien et décède quelques jours plus tard.

Les témoins rapportent que l’enfant circulait librement dans le service depuis plusieurs jours, sans encadrement. Il aurait déjà touché un autre bébé en poussette, selon Delphine. Karima, cousine de Mohamed‑Hamza, ajoute que le petit était régulièrement laissé dans l’unité par son père entre 7h et 20h. Par ailleurs, la veille de l’accident, Zayneb avait déjà été retrouvée mal équipée, sans couche ni électrodes, en état d’hypothermie – un signe d’alerte majeur sur la qualité de la vigilance.

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Colère, incompréhension et enquêtes en cours

La douleur de la famille s’accompagne d’une grande incompréhension. À ce jour, aucun membre de l’hôpital n’a présenté d’excuses formelles, et certaines attitudes du personnel sont jugées « insensibles ». Le directeur du CHU évoque, maladroitement selon les parents, des travaux prévus en 2030, alors même que le drame vient de se produire. Il a également annoncé son départ en vacances le jour même de la tragédie.

Dans un communiqué officiel, le CHU reconnaît un « évènement exceptionnel particulièrement grave » et adresse ses condoléances, tout en précisant que l’incident n’est « pas lié aux soins ». Mais pour la famille, cette réaction arrive trop tard : c’est elle-même qui a dû demander un soutien psychologique pour Sephora, selon Fatma.

Appel à la vérité et à la justice

Mohamed‑Hamza insiste : « Je n’en veux pas à la maman de l’enfant, mais la surveillance devait être stricte. » Au-delà de la colère, c’est surtout une exigence de transparence et de responsabilité qui anime les parents. Ils refusent que la chute soit classée comme simple accident : c’est, selon eux, le signe d’une faiblesse structurelle du service.

Deux enquêtes ont été lancées : une judiciaire (par la police judiciaire de Lille, sous le Parquet) et une administrative interne. « Ça ne ramènera pas ma fille… mais je veux que la vérité éclate. La justice fera son travail. »

Le nourrisson était hospitalisé en néonatalogie. Photo d'illustration Pierre DESTRADE
Le nourrisson était hospitalisé en néonatalogie. Photo d’illustration © Pierre DESTRADE

En bref

  • Zayneb, prématurée de 6 jours, décède suite à une chute en néonatologie.
  • Un garçon de 6 ans, en visite, serait à l’origine de l’accident.
  • Multiples témoignages dénoncent un manque de surveillance et des négligences.
  • Deux enquêtes (judiciaire et administrative) sont en cours, la famille exige des réponses concrètes.
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