Les moments passés entre grands-parents et petits-enfants sont souvent synonymes de tendresse, de complicité, et de secrets partagés. Pourtant, il arrive que cette connexion spéciale s’effrite, et les raisons échappent parfois aux parents. Voici trois témoignages illustrant des relations familiales qui se sont détériorées avec le temps.
Ma grand-mère était méchante
Chloé, 35 ans, raconte : « Petite, ma grand-mère paternelle était tout pour moi. Je vivais chez elle, car mes parents avaient des emplois du temps chargés. Je l’adorais sans trop savoir pourquoi. Elle comblait probablement l’absence de ma mère, occupée à son travail.
Mais tout a changé quand mes parents ont déménagé à côté de chez elle. Ma mère a pris le relais et ma grand-mère s’est mise à la dénigrer en secret. Très vite, elle est devenue hostile, et j’ai cessé de lui rendre visite, bien que nous vivions sur le même palier ! En grandissant, j’ai compris qu’elle n’était pas si bienveillante avec moi. Elle acceptait de me garder uniquement parce que ma mère lui versait de l’argent.
Et ce n’était pas tout. Elle volait même mes vêtements pour les offrir aux enfants de ses amies. C’est seulement une fois chez mes parents que j’ai découvert que je pouvais me laver chaque jour. Chez elle, je n’avais droit qu’à un peu d’eau dans une bassine, si elle en avait le temps.
Leur grand-mère est trop sévère
Emma, mère de Clémence et Marie, se confie : « Mes rapports avec ma mère ont toujours été tendus. Elle m’a eue à 19 ans, et rapidement, elle a délaissé son rôle de mère. Avec mes filles, la situation est encore pire : ma mère ne semble pas s’intéresser à elles. Elle ne se souvient même pas de leurs anniversaires !
Quand elle les voit, au lieu de leur montrer de l’affection, elle critique leur comportement et leur alimentation. Les filles ne la réclament jamais. Je me souviens d’un voyage où elle avait sévèrement réprimandé l’une d’elles pour avoir pleuré. Aucun geste rassurant, juste des reproches.
Le plus ironique, c’est qu’elle est « Nanny VIP » de profession, mais en tant que grand-mère, elle manque de patience et d’affection. Elle est devenue matérialiste et ne cesse de comparer nos vies. Malgré tout, j’essaie de maintenir le lien, même si une de mes filles a carrément tenté de fuguer pour ne pas aller chez elle. »
Mes parents préfèrent s’occuper d’eux-mêmes
Mylène, mère de Jean et Arthur, partage son expérience : « J’avais toujours pensé que mes parents, une fois à la retraite, seraient plus présents pour leurs petits-enfants. Mais ce n’est pas du tout le cas. À 65 et 67 ans, ils profitent de leur retraite en multipliant les voyages et les sorties entre amis.
Ils sont constamment occupés à vivre leur vie, sans se soucier des moments qu’ils pourraient passer avec leurs petits-enfants. Mes enfants l’ont bien compris : ils ne veulent plus y aller car ils se sentent ignorés et s’ennuient. Mes parents ne font aucun effort pour créer des souvenirs avec eux. On essaie de garder le contact, mais la relation reste distante. »