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SON FILS EST BATTU À MORT POUR 25 €, IL RETROUVE SON MEURTRIER ET L’ABAT D’UNE BALLE DE REVOLVER

Certains drames dépassent l’entendement et basculent dans la tragédie pure. Ce récit, digne d’un polar italien, raconte la vengeance d’un homme brisé par la perte de son enfant. Après des années de silence et d’attente, il a choisi de se faire justice lui-même. Un geste désespéré, mais prémédité, qui a bouleversé toute une communauté.

Un face-à-face tragique au cœur d’un parc romain

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Les faits se sont déroulés le mardi 8 juin, dans un parc tranquille situé en périphérie de Rome, en Italie. Sous le soleil du matin, deux hommes se croisent par hasard, ou peut-être par destin. L’un sort tout juste de prison, l’autre vient chercher réparation. Quelques minutes plus tard, un coup de feu retentit, laissant des témoins médusés.

L’homme à l’origine du tir se nomme Guglielmo Palozzi, 62 ans, éboueur de profession. Depuis cinq longues années, il porte en lui une douleur inextinguible : celle de la perte de son fils, Giuliano Palozzi, violemment battu à mort en juin 2020 pour une simple dette de 25 euros. Ce jour-là, le père endeuillé a décidé de mettre un terme à ce qu’il considérait comme une injustice insupportable.

Il venge son fils en abattant celui qui lui avait ôté la vie

Déterminé à retrouver celui qu’il juge responsable de la mort de son fils, Guglielmo Palozzi s’est lancé dans une traque méthodique. L’homme qu’il recherchait, Franco Lollobrigida, venait d’être libéré après une réduction de peine. Initialement condamné à 10 ans de prison pour homicide involontaire aggravé, il avait obtenu sa libération anticipée à la suite d’un recours devant la Cour de cassation.

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Cette décision de justice a profondément choqué Guglielmo. Pour lui, la libération du meurtrier de son fils était une seconde injustice, une trahison du système judiciaire. Selon le Corriere della Sera, il aurait suivi Franco Lollobrigida jusqu’aux jardins publics de Rocca di Palpa, un petit espace vert du sud-est de Rome. Là, il l’aurait interpellé avant de sortir un revolver caché sous sa veste.

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Après un bref échange, l’homme aurait tiré une seule balle, atteignant sa cible dans le dos. Franco Lollobrigida s’est effondré sur le sol, mortellement touché au cœur. La scène, survenue en plein jour, a a choqué les témoins présents qui ont immédiatement prévenu les secours.

Un geste froid, une vengeance assumée

Une fois son acte commis, Guglielmo Palozzi n’a ni tenté de fuir ni cherché à se défendre. Selon plusieurs témoins, il aurait simplement déposé son arme au sol avant de se rendre, le visage impassible. Les policiers arrivés sur les lieux l’ont arrêté sans résistance. Il est désormais inculpé pour homicide volontaire.

Ce geste, prémédité et calculé, soulève un débat profond en Italie sur la limite entre la justice et la vengeance. Certains y voient le cri d’un père anéanti par la perte de son enfant, d’autres, un acte inacceptable qui ravive la violence plutôt que d’y mettre fin.

Une vague de soutien sur les réseaux sociaux

Malgré la gravité de son geste, Guglielmo Palozzi suscite une vague d’empathie sur les réseaux sociaux. Des milliers d’internautes lui ont exprimé leur soutien, comprenant sa douleur et son désespoir. Certains le qualifient de « père courage », d’autres appellent à la clémence, estimant qu’il a agi sous le coup d’une émotion impossible à contenir.

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Cette affaire, tragique à bien des égards, révèle les failles du système judiciaire et la détresse silencieuse de ceux qui se sentent abandonnés par la loi. Derrière cet acte irréparable se cache avant tout un père dévasté, incapable d’accepter que celui qui a détruit sa vie puisse retrouver la liberté.

Une histoire de douleur, de justice et de désespoir

Le drame de Guglielmo Palozzi interroge sur la frontière fragile entre le droit et le cœur. Peut-on blâmer un homme qui a tout perdu pour avoir voulu réparer une injustice ? Ou faut-il rappeler que la vengeance personnelle ne peut remplacer la justice ? Autant de questions que cette affaire, désormais médiatisée à travers toute l’Italie, laisse ouvertes.

Ce tragique fait divers, au-delà de la violence, illustre la profondeur du chagrin d’un père et la complexité du pardon. Une histoire humaine, douloureuse, où la colère a fini par prendre le pas sur la raison.

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