Une recherche dévoilée récement par l’Ifop indique que les mères sont majoritairement celles qui se réveillent la nuit pour prendre soin d’un bébé en pleurs (44% d’entre elles étant même les seules à le faire), tandis que les pères ont davantage tendance à feindre le sommeil afin d’éviter cette responsabilité.
Quand bébé pleure la nuit, les pères se lèvent moins et feignent de dormir.
L’analyse menée par l’Ifop pour le comparateur de matelas Sleepyz, basée sur un échantillon de 1001 parents d’enfants âgés de moins de 3 ans, révèle des données saisissantes.
Les deux tiers des parents considèrent qu’ils se lèvent plus fréquemment que leur partenaire la nuit, mais ce pourcentage augmente considérablement lorsqu’on interroge uniquement les mères : 78% d’entre elles déclarent être les plus actives lors des pleurs nocturnes de leur enfant, comparativement à seulement 41% des pères. De plus, 44% des mères affirment être les seules à assumer cette responsabilité la nuit, tandis que l’autre parent dort.
Selon l’étude, il a été constaté que les pères ont également un temps de réponse plus lent. En moyenne, il leur faut 8 minutes pour rejoindre leur enfant qui pleure, tandis que les mères n’en mettent que 4 minutes et 30 secondes.
Malheureusement, certains pères vont jusqu’à feindre le sommeil et faire semblant de ne pas entendre les pleurs de leur enfant pour éviter de se lever. Cette pratique douteuse est revendiquée par 55 % des hommes et seulement 44 % des femmes. Dans l’ensemble des parents interrogés, 48 % ont déjà utilisé cette technique.
Pour pallier ces déséquilibres, la solution la plus évidente consiste à établir un roulement pour déterminer qui sera chargé de se lever en fonction du jour ou de l’heure.
Selon l’étude, 63 % des parents interrogés ont déjà mis en place un tel système. Cependant, il n’est pas toujours équitable, car seulement 31 % des parents estiment avoir établi un partage des tâches équitable. Les mères sont les plus insatisfaites, car seuls 25 % d’entre elles estiment que le partage est équilibré, contre 40 % des pères.
Il est donc logique que les mères aient également des difficultés à dormir. En effet, 44 % des femmes interrogées ont déclaré dormir moins bien depuis la naissance de leur enfant, contre seulement 33 % des hommes.
D’après Louise Jussian, chargée d’études au pôle Genre, Sexualités et Santé sexuelle à l’Ifop, cette étude montre que les mères sont davantage responsables de la charge mentale liée à la préparation du sommeil de leurs jeunes enfants. Cette charge mentale est inégalement répartie en fonction de sa nature : elle est moins importante lorsque des tâches comme changer la couche ou lire une histoire sont impliquées, mais se creuse davantage lorsqu’une urgence ou une situation imprévue se présente. Dans ces cas, c’est la mère qui prend le relais, tandis que le père peut feindre de ne rien entendre.