La mode est cyclique, et cela vaut aussi pour les prénoms. En 2025, de nombreux parents osent franchir le pas et choisir des prénoms rétro autrefois portés par leurs aïeux. Ces appellations, parfois jugées désuètes, retrouvent un nouvel écho et séduisent de plus en plus. Cet article explore les prénoms anciens qui refont surface et séduisent à nouveau.
L’entreprise Geneanet, référence européenne en généalogie en ligne, a récemment publié les statistiques les plus récentes des prénoms attribués par les parents. Ces données permettent de dégager les tendances 2025. Notre société, fascinée par le vintage – que ce soit dans la mode, la déco ou les prénoms – retrouve un goût pour l’authenticité et la mémoire familiale.
Et les célébrités ne sont pas en reste : elles contribuent grandement à la popularité de cette tendance. Par exemple, Marion Cotillard et Guillaume Canet ont appelé leur fils Marcel, tandis que Nolwenn Leroy a choisi le prénom Marin. Quand des personnalités populaires adoptent ces prénoms anciens, de nombreux parents les imitent. Les chiffres de Geneanet en témoignent très clairement.
Les prénoms anciens qui reviennent à la mode
Les prénoms traditionnellement portés par nos grands-parents se placent aujourd’hui parmi les plus prisés. Pour les garçons, des classiques comme Louis (n° 4), Arthur (n° 5), Jules (n° 7), Léon (n° 18) ou Paul (n° 19) figurent en tête des listes. Ces prénoms ont dominé de la fin du XIXᵉ siècle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Après une période de quasi‑oubli, ils reviennent en force, adoptés par un grand nombre de familles. Côté prénoms féminins, Louise (n° 1), Emma (n° 3), Alice (n° 5), Rose (n° 6), Anna (n° 9), Léa (n° 16) et Agathe (n° 17) connaissent un regain d’intérêt. Très répandus au XIXᵉ siècle, ces prénoms avaient perdu en popularité au XXᵉ siècle. Seule Louise a conservé une régularité notable au fil des générations.
Des choix modernes ou nés d’une tendance particulière
Parmi les prénoms masculins anciens, on observe un phénomène étonnant : nombreux sont ceux empruntés à l’Ancien Testament, qualifiés ici de prénoms « de Mathusalem ». Ainsi, Gabriel (n° 1), Raphaël (n° 3), Adam (n° 8), Noah (n° 9), Isaac (n° 15) ou Aaron (n° 17) sont très présents. Historiquement, ils étaient surtout utilisés par des familles protestantes ou juives sous l’Ancien Régime.
Chez les filles, ce phénomène est moins marqué. Les parents privilégient souvent des prénoms plus brefs, comme Lina (n° 8), Lou (n° 14), Léna (n° 15) ou Eva (n° 20) — à la fois modernes et lisibles. D’autres prénoms ultra actuels, tant pour filles que pour garçons, cartonnent également : Gabin, Sacha, Maël, Jade, Alba, Eden, Liam, Ambre, Romy, Mia ou Inaya. Ce sont des choix très populaires en 2025, incarnant une modernité assumée tout en conservant une certaine intemporalité.