Cette ressortissante algérienne de 27 ans est accusée d’avoir torturé, violé et assassiné la petite Lola, âgée de seulement 12 ans, en 2022.
Un crime atroce qui avait bouleversé la France entière et suscité une vague d’indignation nationale.
À l’époque des faits, Dahbia Benkired faisait déjà l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Son profil, comme la violence extrême des actes commis, cristallise aujourd’hui à la fois la colère populaire et les interrogations politiques.
Tandis que beaucoup réclament une condamnation exemplaire, le procès ravive un débat que l’on croyait clos : celui du rétablissement de la peine de mort.
La peine de mort doit-elle être rétablie pour Dahbia Benkired ?
Le caractère sordide de cette affaire et la cruauté du meurtre ont relancé une discussion intense dans la société française.
Le jury populaire chargé de juger Dahbia Benkired devra se prononcer sur une peine pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible,
une sanction exceptionnelle prévue pour les crimes les plus graves.
Une pétition réclamant cette peine – la plus lourde depuis l’abolition de la peine de mort en 1981 – a été lancée par l’Institut pour la Justice.
Elle a déjà recueilli plus de 56 000 signatures. « Il faut faire en sorte que Dahbia Benkired ne sorte jamais de prison », a déclaré Pierre-Marie Sève, directeur de l’institut, sur Europe 1.
Cette forme de condamnation extrême n’est possible que dans des cas très précis : crimes terroristes, meurtres accompagnés de viols, tortures ou actes de barbarie sur mineurs de moins de 15 ans.
Si la prévenue était condamnée à cette peine, elle resterait derrière les barreaux à vie, sans possibilité de réduction ni d’aménagement avant au moins 30 ans.
Une opinion publique divisée face à la justice
Bien que cette sanction soit jugée extrêmement sévère, une partie des Français la considère encore insuffisante.
De nombreux internautes plaident pour le rétablissement pur et simple de la peine de mort pour les crimes contre les enfants.µ
« Je suis pour la réinstauration de la peine capitale dans les affaires de meurtres d’enfants et pour certaines récidives », écrit ainsi un utilisateur du réseau social X.

Un sondage en ligne initié par un internaute illustre cette tendance : sur 162 votants, 80,2 % se disent favorables au retour de la peine de mort.
Ce chiffre, bien que non représentatif de l’ensemble de la population, révèle une colère persistante et un sentiment d’injustice palpable.

D’autres, en revanche, appellent à la retenue et au respect des principes fondamentaux de la République.
Certains rappellent avec ironie que Robert Badinter, l’homme à l’origine de l’abolition en 1981, « doit se retourner dans son caveau » face à un tel retour du débat.

Ce clivage montre à quel point la France reste partagée entre émotion et raison lorsqu’il s’agit de justice et de peine capitale.