Mauvaise position de sommeil : un classique fréquent
Qui n’a jamais dormi le bras coincé sous l’oreiller ? Au réveil, la main semble « morte », lourde et maladroite. Cette gêne correspond à une compression nerveuse transitoire qui réduit aussi la circulation sanguine. Bonne nouvelle : en changeant simplement de position, la sensation disparaît en quelques minutes.
Astuce utile
- Choisir un oreiller ergonomique et garder le poignet dans une position neutre.
- Éviter de dormir avec le bras sous la tête ou plié de manière extrême.
Mouvements répétitifs : attention au syndrome du canal carpien
Clavier, outils, gestes répétés… à force, le nerf médian est comprimé au niveau du poignet. C’est le célèbre syndrome du canal carpien. Il touche autant les métiers manuels que les utilisations prolongées de l’ordinateur (et oui, le smartphone n’aide pas).
Signes à surveiller
- Picotements nocturnes et réveils avec la main « engourdie » ;
- Douleurs irradiant parfois vers l’avant-bras ;
- Perte de force (lâcher des objets, difficulté à ouvrir un bocal).
En cas de doute, un avis médical permet d’orienter vers attelle, rééducation, ou autre traitement adapté.
Carence en vitamine B12 : un déficit discret mais impactant
La vitamine B12 soutient le bon fonctionnement du système nerveux. Un déficit — plus fréquent chez certaines personnes (régimes végétariens stricts, troubles digestifs comme gastrite ou maladie de Crohn) — peut provoquer engourdissements, fourmillements et faiblesse musculaire.
Que faire ?
Un dosage sanguin vérifie le taux. En cas de carence, une supplémentation (orale ou par injection selon les cas) se met en place facilement, avec suivi médical.
Déséquilibres électrolytiques : petits minéraux, grands rôles
Un taux anormal de calcium, potassium ou sodium perturbe la conduction nerveuse et peut déclencher des fourmillements. Cela survient notamment lors de déshydratation ou sous certains médicaments (diurétiques, par exemple).
Bon réflexe
- Boire suffisamment d’eau, surtout par forte chaleur ou effort ;
- Discuter des traitements en cours avec son médecin si les symptômes persistent.
Diabète et neuropathie : quand l’excès de sucre endommage les nerfs

Chez les personnes diabétiques, une glycémie mal contrôlée peut léser les nerfs périphériques. La neuropathie diabétique toucherait près d’une personne sur deux au cours de la maladie.
Signes associés
- Sensations de brûlure ou de décharge ;
- Perte de sensibilité dans les mains et/ou les pieds ;
- Équilibre parfois moins sûr. Pas idéal, non.
Une prise en charge médicale est indispensable pour freiner l’évolution et soulager la douleur.
Problèmes cervicaux : quand le cou envoie des signaux aux mains
Une hernie discale cervicale ou une spondylose (usure liée à l’âge) peut comprimer les racines nerveuses. Résultat : engourdissements qui descendent vers les mains, parfois avec douleurs cervicales et raideur.
Conseil
Ne pas laisser traîner. Un examen d’imagerie (IRM, radiographie) précise le diagnostic et oriente vers kinésithérapie, traitement anti-douleur, voire geste spécialisé si nécessaire.
Maladies auto-immunes : le système immunitaire en cause
Certaines pathologies — polyarthrite rhumatoïde, syndrome de Guillain-Barré, et autres maladies auto-immunes — peuvent affecter le système nerveux et provoquer fourmillements, mais aussi perte de force.
À surveiller
- Symptômes bilatéraux qui s’installent progressivement ;
- Faiblesse musculaire inhabituelle, gênante au quotidien.
Mauvaise circulation : attention au froid ou à l’athérosclérose
Le phénomène de Raynaud provoque un rétrécissement temporaire des vaisseaux sanguins : mains froides, pâles ou bleutées, avec picotements. D’autres troubles circulatoires, comme l’athérosclérose, réduisent aussi l’irrigation des extrémités.
Solution
- Se protéger du froid (gants, couches, chaufferettes si besoin) ;
- Pratiquer une activité physique adaptée ;
- Faire contrôler ses bilans cardiovasculaires.
Kystes ou tumeurs : une pression locale
Un kyste ganglionnaire (ou autre masse bénigne) peut comprimer un nerf dans la main. Cela se traduit par engourdissement, douleurs ou gêne à la mobilité.
Diagnostic
Une simple échographie suffit souvent à repérer la lésion et guider la prise en charge (surveillance, ponction, chirurgie si rare nécessité).
Infections nerveuses : des effets secondaires à surveiller
Des infections comme le zona ou la maladie de Lyme peuvent atteindre les nerfs et provoquer des sensations anormales dans les mains.
Quand s’inquiéter ?
En cas de fièvre, douleurs, éruption cutanée ou piqûre de tique récente, mieux vaut consulter sans tarder pour un traitement rapide.
Quand consulter un professionnel ?
Demandez un avis médical si les picotements :
- Durent plusieurs jours ;
- S’intensifient ou s’étendent ;
- S’accompagnent de vertiges, troubles de l’élocution ou paralysie.
Un bilan neurologique et/ou sanguin permettra d’identifier la cause et de mettre en place un traitement adapté.
En résumé
Les fourmillements dans les mains ne sont pas toujours anodins. Parfois, il s’agit d’un problème de posture, parfois d’une pathologie à explorer. Écoutez vos symptômes, notez leur fréquence et leur contexte, et n’hésitez pas à demander un avis médical. Vos mains parlent souvent pour votre santé — prenez-en soin, vraiment.