L’apprentissage de la propreté est souvent une source de stress pour de nombreux parents.
On aimerait que cela se passe comme sur des roulettes, sans « rechute » et le plus tôt possible. Mais tout effort pour faire pression sur le petit est un effort perdu. Voici quelques conseils pour aider votre petit à devenir propre.
Comment faire pour mettre Bébé sur le pot ?
Le contrôle des sphincters chez l’enfant se développe normalement à environ 2 ans et demi ou 3 ans. Pour qu’un enfant puisse apprendre à aller sur le pot lui-même, il doit être prêt émotionnellement et avoir déjà acquis une certaine mesure de contrôle sur ses sphincters, ce qui signifie ses muscles pour ouvrir son anus et sa vessie. Mettre un enfant de moins d’un an et demi sur le pot semble prématuré. Mais à 3 ans, pour le début de la maternelle, on vous dira que c’est trop tard pour commencer à entraîner Bébé sur le pot. Mais commencez par ne pas rendre ce nouvel apprentissage dramatique pour lui, comme pour vous, et surtout soyez patient ! La propreté et le sevrage de Bébé de ses couches ne se font pas en une journée. Ce n’est pas « dresser » votre enfant à aller à la selle ailleurs que dans sa couche, mais plutôt lui apprendre. Bébé ira à la selle sur le pot par lui-même quand il le décidera.
À quel âge devriez-vous commencer l’apprentissage de la propreté avec Bébé ?
S’il est trop tôt pour essayer de former l’enfant sur le pot, il n’apprendra pas à tolérer les frustrations qui lui sont imposées. Il n’est pas bon de forcer l’enfant à être plus rapide que l’évolution qu’il traverse. « Il faut l’encourager à être propre lorsqu’il commence à prendre de l’assurance en marchant », explique Christine Brunet, psychologue et psychothérapeute. À ce stade, il est assez autonome et conscient de son corps. Il mangera seul et descendra les escaliers en prenant une marche à la fois – en un mot, il conquiert l’espace. La plupart des parents choisiront l’été pour commencer l’initiation : l’enfant est autorisé à courir à moitié nu dehors, et si une petite fuite survient, ce n’est pas un gros problème. Après tout, il vaut mieux résoudre le problème avant de se rendre à la maternelle. Mais, en général, les directrices d’écoles n’acceptent l’enfant que lorsqu’il est propre.
Quelles sont les étapes de l’apprentissage de la propreté ?
« L’acquisition de la propreté n’est pas soudaine », dit la psychologue mais prend quelques mois de temps. Tout d’abord, l’enfant commence à se retenir de mouiller sa couche, et ensuite, les parents commencent à lui donner des horaires pour s’asseoir sur le pot. « Il faut mettre des rituels, des repères dans la journée (après la sieste, au réveil.) », renchérit Christine Brunet. Le monde extérieur compte aussi : le pot sera mis, de préférence, toujours au même endroit. La plupart du temps, l’apprentissage de la propreté pour les urines précède celui de la grosse commission. Lorsque l’on va plus loin (pas de couche de jour), on peut d’ailleurs assez régulièrement voir des rechutes. Afin de le motiver, on pourra le féliciter s’il réussit dans son pot ou si sa couche est sèche le matin… La phase finale : les toilettes, ou un petit réducteur peut-être. Attention, ne pas le faire trop tôt : perché sur cette chaise avec un mauvais ajustement, il pourrait être intimidé. Il faudra probablement être encouragé à rester assis par terre dans cet endroit et il n’y a pas de risque à y aller en courant…
La propreté nocturne est parfois un peu plus difficile à obtenir. De nombreux enfants continuent à porter une couche pour dormir, six mois après avoir été propres pendant la journée. Pire, l’enfant qui n’est propre qu’à 4 ou 5 ans, ou qui en fait délibérément et ensuite régresse. Une cause peut être un traumatisme émotionnel ou une modification des circonstances de vie. On doit consulter un pédopsychiatre.