Son nom reste à jamais associé à l’émotion pure, à la douceur d’un ukulélé et à une interprétation légendaire devenue symbole d’amour et de paix universelle.
Les débuts d’un enfant d’Hawaï

Né le 20 mai 1959 à Honolulu, sur l’île d’Oʻahu, Israel Kaʻanoʻi Kamakawiwo’ole grandit dans un environnement empreint de culture et de musique traditionnelle hawaïenne. Très tôt, il se passionne pour le chant et le ukulélé, un instrument emblématique de son archipel.
Issu d’une famille modeste mais aimante, il grandit au rythme des vagues et des mélodies locales, imprégné de la philosophie du “aloha” – cet esprit d’amour, de respect et d’harmonie qui définit profondément le peuple hawaïen.
Dès son adolescence, il forme avec son frère et quelques amis un groupe nommé The Makaha Sons of Niʻihau. Ensemble, ils font revivre le patrimoine musical traditionnel, mélangeant chants ancestraux et influences modernes. Leur succès sur les îles est immédiat : Iz est remarqué pour sa voix d’une pureté rare, profonde et chargée d’émotion.
Un artiste à la voix céleste
Ce n’est qu’à l’âge adulte qu’Iz décide de se lancer dans une carrière solo. En 1990, il sort son premier album, Ka ʻAnoʻi, qui rencontre un accueil chaleureux à Hawaï. Mais c’est avec son second opus, Facing Future (1993), qu’il accède à la reconnaissance mondiale.
L’album contient son interprétation mythique de “Somewhere Over the Rainbow” et “What a Wonderful World” — deux titres fusionnés pour n’en faire qu’une œuvre unique, douce et poignante.
Sa voix, douce comme une brise d’océan, associée aux sons cristallins du ukulélé, donne à cette reprise une dimension presque spirituelle. Chaque note semble flotter dans l’air, suspendue entre la mélancolie et la tendresse.
Cette version, enregistrée en une seule prise, sans artifice, illustre parfaitement la simplicité sincère d’un artiste habité par l’amour de la vie et de la nature.
Un message universel d’amour et de paix

Israel Kamakawiwo’ole n’était pas seulement un chanteur. Il était aussi un militant culturel, profondément attaché à la cause hawaïenne. À travers ses chansons, il défendait l’identité, la langue et la dignité de son peuple.
Son combat pour la préservation de la culture locale et de l’environnement faisait de lui une figure respectée, non seulement pour son art, mais aussi pour ses convictions.
Son physique imposant — il souffrait d’une obésité sévère — n’a jamais terni son charisme ni la chaleur qu’il dégageait. Au contraire, il symbolisait la force tranquille et l’humanité. Sur scène, il ne se contentait pas de chanter : il racontait, il apaisait, il unissait.
Dans chaque note, on pouvait ressentir la bienveillance d’un homme simple, guidé par la beauté des choses essentielles.
Une vie courte, mais un héritage éternel

Le 26 juin 1997, à seulement 38 ans, Iz s’éteint des suites de complications cardiaques. Sa disparition laisse un vide immense dans le cœur de ses proches et de ses fans.
Ses funérailles à Hawaï rassemblent plus de 15 000 personnes — une foule immense venue dire adieu à celui qui avait su chanter l’âme de son peuple. Ses cendres, dispersées au large de Makua Beach, rejoignent l’océan qu’il aimait tant, symbole de liberté et de renaissance.
Sa voix, pourtant, ne s’est jamais tue. Des années après sa mort, ses chansons continuent de vivre. Elles accompagnent des films, mariages, cérémonies et moments intimes à travers le monde. Son message d’amour universel trouve encore écho dans les cœurs de ceux qui l’écoutent pour la première fois.
L’écho éternel d’une âme hawaïenne
Aujourd’hui, Israel Kamakawiwo’ole reste une icône, non seulement pour Hawaï, mais pour le monde entier. Sa musique est devenue un refuge émotionnel : elle apaise, réconforte et rappelle la beauté de la simplicité.
Écoutée des millions de fois sur les plateformes, son interprétation de “Somewhere Over the Rainbow” continue de faire pleurer, sourire, rêver.
Il est de ces artistes dont l’héritage dépasse le cadre musical. Iz était un passeur d’émotions, un ambassadeur de la tendresse, une voix qui semblait parler directement à l’âme humaine.
Son nom évoque désormais la paix, la bienveillance et l’amour inconditionnel — ces valeurs qu’il a su incarner jusqu’à son dernier souffle.
Un dernier accord pour l’éternité
Si l’on ferme les yeux en écoutant sa chanson la plus célèbre, on peut presque sentir le vent chaud d’Hawaï, le parfum du sable et le calme des vagues au coucher du soleil.
C’est cela, la magie d’Israel Kamakawiwo’ole : transformer la douleur en douceur, la nostalgie en espoir, le silence en émotion pure.
Des décennies après sa disparition, son ukulélé continue de résonner, et sa voix semble murmurer un message simple mais essentiel :
« Aimez, partagez, et laissez la musique adoucir vos vies. »
