À 75 ans, Nathalie, une retraitée dynamique très attachée à la maison où elle a vu grandir ses enfants, a fait un choix que beaucoup repoussent : transmettre son bien immobilier de son vivant. Un acte réfléchi, loin d’être seulement symbolique, qui cache en réalité une stratégie familiale et fiscale redoutablement efficace. Et surprise : ni elle, ni ses enfants n’ont payé le moindre euro en droits de donation. Voici comment cela a été possible.
1. Pourquoi Nathalie a-t-elle décidé de transmettre maintenant ?

Comme beaucoup de parents arrivés à un certain âge, Nathalie s’est posé une question essentielle : « Que va-t-il se passer pour mes enfants si je ne suis plus là ? »
Depuis le décès de son mari, ce sujet est devenu une réelle préoccupation. Elle voulait épargner à ses enfants les lourdeurs administratives et les coûts imprévus à un moment difficile.
Elle explique simplement : « Je voulais que tout soit clair, simple et réglé. Je voulais que mes enfants soient protégés. »
2. La solution proposée par le notaire : la donation avec réserve d’usufruit

a. Une stratégie légale et avantageuse
Son notaire lui a recommandé une formule efficace et peu connue : la donation avec réserve d’usufruit. Ce montage juridique permet de donner la nue-propriété d’un bien tout en gardant le droit de l’occuper ou de le louer jusqu’à la fin de sa vie.
b. Fonctionnement du dispositif
- Le donateur transfère la nue-propriété du bien à ses enfants.
- Il conserve l’usufruit : le droit d’habiter ou de percevoir les loyers.
- La valeur fiscale de la donation est réduite, car seule la nue-propriété est taxée.
Dans le cas de Nathalie, sa maison est estimée à 250 000 €. À 75 ans, l’usufruit représente environ 30 % de cette valeur. Cela signifie que la nue-propriété est évaluée à 175 000 €, soit 87 500 € par enfant.
3. L’abattement de 100 000 € par enfant : une opportunité fiscale
a. Une exonération souvent ignorée
Beaucoup l’ignorent, mais chaque parent peut transmettre jusqu’à 100 000 € par enfant tous les 15 ans, sans aucun impôt à payer.
Dans le cas de Nathalie, la base taxable de 87 500 € par enfant reste donc bien en dessous de ce seuil.
➡ Résultat : 0 € d’impôt à payer
b. Le regard du notaire
Son notaire souligne : « Beaucoup de familles ignorent cet abattement. Elles pensent que toute donation implique des coûts importants. Pourtant, bien utilisée, elle peut être totalement exonérée. »
4. Ce que Nathalie n’a pas eu à payer
Contrairement à certaines idées reçues, Nathalie a évité de nombreux frais :
- Aucun droit de donation
- Pas d’impôt supplémentaire
- Aucune taxation lourde
Elle a simplement payé les frais de notaire obligatoires, qui sont bien moindres que les coûts d’une succession après décès.
5. Et si elle avait donné la pleine propriété ?
Le notaire l’en a dissuadée : donner la pleine propriété aurait été bien plus coûteux.
Valeur du bien : 250 000 €
Part de chaque enfant : 125 000 €
Abattement : 100 000 €
Base imposable : 25 000 € par enfant
Impôt à payer : 20 %, soit 5 000 € chacun
➡ Soit 10 000 € d’impôt au total, qu’elle a pu éviter grâce à la donation avec réserve d’usufruit.
6. La tranquillité d’esprit : un avantage immatériel mais précieux
Pour Nathalie, il ne s’agit pas seulement d’économies. C’est aussi une affaire de sérénité.
« Aujourd’hui, je ne me pose plus de questions. Tout est réglé, mes enfants sont à l’abri. »
Ce choix évite aussi les conflits familiaux, les blocages juridiques et les tensions souvent provoquées par une succession mal préparée.
7. Ce que cette histoire nous enseigne
L’exemple de Nathalie montre un principe simple que répètent souvent les notaires : anticiper la transmission, c’est protéger sa famille tout en allégeant les coûts.
Trop de familles attendent le dernier moment… et se retrouvent face à des démarches plus lourdes et bien plus chères.
Avec deux outils simples – l’abattement fiscal et la réserve d’usufruit – Nathalie a pu transmettre son bien sans frais, sans conflit et en toute clarté.
Parfois, une simple visite chez un notaire peut éviter des milliers d’euros… et beaucoup de stress à ceux qu’on aime.
