Dans une démarche qui fait débat, une mère a décidé de retirer ses filles du système scolaire, estimant que l’éducation traditionnelle ne leur apportait plus rien d’essentiel après l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Une décision qui a rapidement enflammé les discussions sur les réseaux sociaux.
L’école en question : un choix controversé
L’éducation est un sujet sensible qui divise, et si l’école est généralement perçue comme le moyen le plus efficace d’instruire les enfants, certains parents choisissent des alternatives comme l’enseignement à domicile. Ces familles mettent souvent en avant la flexibilité et la protection contre le harcèlement. En France, l’instruction en famille est soumise à des conditions strictes, telles que la nécessité d’un suivi médical spécifique ou une carrière sportive intense, ce qui en fait une exception plus qu’une norme.
Au Royaume-Uni, certaines familles adoptent une approche plus libre. C’est le cas de Cassayanne Clark, mère de trois enfants, qui a pris la décision de déscolariser ses deux filles de 8 et 9 ans, jugeant que l’école n’était plus utile une fois la lecture acquise. Selon elle, suivre un cursus scolaire classique est une perte de temps et risquerait d’aliéner ses enfants aux exigences de la société. Une déclaration qui a suscité de nombreuses réactions, souvent critiques, sur les réseaux sociaux.
“Mes enfants ne passeront pas 18 ans enfermés dans une école”
Dans un reportage relayé par le média britannique The Sun, Cassayanne exprime sans détour son point de vue : elle refuse que ses enfants grandissent dans un cadre qu’elle compare à une “prison éducative”. Elle illustre son propos avec un exemple concret : “On a dit à ma fille qu’elle devait améliorer son niveau en mathématiques. Mais pourquoi s’obstiner si elle n’est pas à l’aise avec cette matière ? Nous avons des calculatrices aujourd’hui !”. Pour elle, savoir lire est suffisant pour réussir dans la vie.
Propriétaire d’une entreprise prospère, Cassayanne assure que ses enfants bénéficient tout de même d’un accompagnement éducatif personnalisé. Ils reçoivent des cours privés une fois par semaine, financés à hauteur de 500 £ par mois, afin de rester à jour dans les matières essentielles. Mais au-delà de l’apprentissage académique, elle insiste sur l’importance des compétences pratiques : ses filles suivent des leçons de cuisine avec leur grand-mère, ancienne cheffe, apprennent à gérer un budget et participent aux tâches du foyer. Elles montent également à cheval et s’occupent de leur petit frère, des expériences que leur mère considère comme fondamentales pour leur autonomie.
Une éducation tournée vers l’ambition
Pour Cassayanne, cette méthode d’apprentissage prépare ses enfants à un avenir professionnel plus prometteur. Elle revendique une approche opposée aux traditions de sa communauté, où les femmes sont souvent cantonnées aux tâches domestiques : “Je veux que mes filles aient des ambitions, qu’elles entreprennent et créent leur propre chemin.” Elle affirme vouloir leur offrir les outils nécessaires pour viser des postes de direction et éviter la routine d’un travail classique : “Pourquoi travailler de 9h à 17h pour enrichir quelqu’un d’autre quand on peut être son propre patron ?”
Malgré les nombreuses critiques, cette mère de famille reste convaincue du bien-fondé de son choix et se dit fière de l’éducation qu’elle offre à ses enfants. Elle regrette que son approche soit si mal perçue, mais assure que ses filles, elles, s’épanouissent pleinement dans ce mode de vie qui sort des sentiers battus.