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Aisne : un 29ᵉ enfant touché par l’intoxication, sans avoir mangé de viande suspecte

Un nouveau rebondissement vient s’ajouter à l’inquiétante vague d’intoxications alimentaires dans l’Aisne. Dimanche 29 juin 2025, les autorités ont confirmé un 29ᵉ cas, portant à 28 le nombre d’enfants touchés et à un adulte. Cette fois-ci, la contamination n’est pas liée à la consommation de viande, comme cela semblait être le cas jusqu’à présent, mais à une transmission indirecte entre proches. Un constat qui complique encore un peu plus les recherches pour comprendre l’origine de cette crise sanitaire.

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Un phénomène qui inquiète toute une région

Depuis le 12 juin, la région de Saint-Quentin vit au rythme d’une inquiétude croissante. Les services sanitaires ont recensé au total 29 personnes intoxiquées, dont 27 enfants – un d’entre eux est décédé – et un adulte. La préfecture et les autorités sanitaires mènent deux enquêtes distinctes pour identifier la source exacte et contenir la propagation, mais la situation reste complexe. La majorité des victimes ont dû être hospitalisées, certaines souffrant de complications graves.

Face à cette situation, les habitants vivent dans la crainte et la vigilance, alors même que les nouveaux cas continuent d’apparaître.

La bactérie E. coli confirmée comme responsable

Les analyses ont permis de confirmer que la bactérie Escherichia coli (E. coli) est bien en cause dans ces intoxications en série. Les premières investigations ont révélé la présence de cette bactérie sur des surfaces et dans certaines viandes vendues dans des boucheries locales, conduisant à la fermeture administrative de cinq établissements.

À noter toutefois que le rayon boucherie de l’Intermarché de Gauchy, un temps suspecté, a été rapidement mis hors de cause après des tests négatifs. Il a pu reprendre son activité sous réserve d’opérations d’hygiène renforcées.

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Une transmission inattendue : le cas du 29ᵉ patient

Ce nouveau cas, confirmé ce week-end, apporte un éclairage inédit sur la situation. L’enfant contaminé n’a pas consommé de viande suspecte. Selon la préfecture, il s’agit d’une « contamination secondaire » au sein du cercle familial, transmise par les mains porteuses de bactéries présentes dans les selles de personnes déjà malades.

Heureusement, cet enfant ne présente pas le syndrome hémolytique et urémique (SHU) et a pu regagner son domicile après un suivi médical. Cet épisode rappelle l’importance capitale du lavage des mains, particulièrement après un passage aux toilettes et avant de préparer les repas.

Des témoignages poignants de parents inquiets

La crise sanitaire a profondément marqué les familles locales. Sur RTL, une mère a raconté la descente aux enfers vécue par sa fille de 11 ans : « Elle hurlait de douleur, avait des saignements, ne pouvait plus bouger. » Elle exprime aujourd’hui une volonté de comprendre et d’identifier les responsables : « On ne peut pas imaginer qu’en donnant simplement à manger à nos enfants, on risque leur vie. »

Un autre père a, quant à lui, raconté son angoisse en voyant son bébé de neuf mois souffrir des mêmes symptômes.

Ces récits traduisent l’incompréhension et la peur qui touchent désormais une grande partie des habitants. Beaucoup reconnaissent qu’ils n’osent plus consommer de viande, redoutant de nouvelles contaminations.

Une défiance grandissante vis‑à‑vis de certains aliments

Au-delà du drame sanitaire, la crise a changé les habitudes alimentaires de nombreuses familles. Sur France Info, un père confiait avoir jeté ses paquets de poulet et de viande hachée par précaution, ajoutant : « On se demande chaque jour ce qui est encore sûr pour nos enfants. »

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La multiplication des alertes de Rappel Conso – concernant non seulement la viande, mais aussi le fromage, le poisson ou même des boissons – nourrit cette inquiétude collective.

En bref

  • Depuis le 12 juin, 29 cas d’intoxication alimentaire ont été recensés à Saint‑Quentin et alentours.
  • La bactérie E. coli a été identifiée comme responsable ; cinq boucheries restent fermées.
  • Le dernier cas détecté provient d’une contamination indirecte, via les mains d’un proche malade.
  • Cette crise sanitaire provoque inquiétude et changement d’habitudes alimentaires chez les familles locales.

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