Il n’y a pas d’âge magique pour abandonner les couches. Chaque enfant progresse à son propre rythme, et le moment où il devient « propre » peut varier, généralement entre 2 et 4 ans. L’important, c’est de rester calme ! Plus facile à dire qu’à faire, surtout avec les vacances d’été qui approchent et la rentrée en maternelle qui se profile dans deux mois. Contrairement à la France, les pays nordiques n’imposent pas de délais stricts. Les écoles là-bas laissent aux enfants le temps nécessaire pour maîtriser cette compétence, ce qui explique pourquoi les enfants du nord de l’Europe deviennent propres plus tôt que les petits Français. Voyons comment les parents danois s’y prennent.
Évitez la pression
Des obstacles peuvent surgir en cours de route. Pendant l’été, les parents peuvent se sentir sous pression avec la rentrée qui approche. Considérer les vacances comme une ultime chance peut générer du stress. Gardez à l’esprit que « ça viendra, comme pour tous les autres enfants ». Plus vous êtes stressé, plus votre enfant le ressent, et plus il aura du mal à se passer de ses couches. Gabrielle partage son expérience de l’été avant l’entrée de son fils Léo à l’école.
« J’étais vraiment stressée ! On était chez les grands-parents de Léo, qui sont pédiatre et gynécologue. Ils n’arrêtaient pas de me dire : ‘Enlève-lui sa couche, il va faire deux ou trois fois dans son maillot, ça le gênera et il ira au pot.’ Le pot était posé en plein milieu de la terrasse, et Léo n’en avait rien à faire. Il jouait tranquillement à côté, et quand je voyais qu’il allait faire caca, je lui proposais le pot. Il me regardait et disait qu’il n’en avait pas envie, puis faisait dans son slip. Le pire, c’est que ça ne le dérangeait pas du tout. Mais moi, après deux jours à nettoyer les cacas, j’en pouvais plus ! »
Gabrielle a dû relever deux défis : aider son fils à devenir autonome et gérer les critiques de sa famille. Un vrai casse-tête.
Mon conseil : choisissez un moment où vous êtes seul avec votre enfant pour essayer. Et surtout, gardez votre calme !
Gardez la porte des toilettes ouverte
Ce n’est pas toujours simple, mais vous êtes un modèle pour votre enfant. S’il vous voit utiliser les toilettes, il voudra probablement imiter vos gestes. Depuis qu’il a environ 2 ans, il vous observe constamment. Que ce soit avec le téléphone ou en adoptant vos positions sur le canapé. Gardez la porte des toilettes ouverte, car de toute façon, les enfants adorent vous appeler dès que vous y entrez. Discuter avec lui pendant ce moment peut faire toute la différence. C’est ce qui a fonctionné pour Jules, le père de Théo.
« On a mis un pot dans les toilettes. Chaque fois qu’on y allait, Théo voulait entrer aussi. Alors, on a instauré un rituel. Il venait aux toilettes avec nous à chaque fois. On discutait chacun sur son trône. Au début, Théo ne faisait rien. Puis il y a eu un pipi, puis deux… et un caca ! Ça s’est bien passé au final. »
Laissez-le se promener tout nu !
Quand votre enfant sait exprimer ses besoins, laissez-le se balader nu. Quand il réalise qu’il doit faire pipi ou caca, c’est maintenant qu’il faut agir, pas dans cinq minutes. Moins il y a de vêtements à enlever, mieux c’est. C’est pourquoi l’été est souvent recommandé. On est dehors, il fait beau… Mais gardez un pot à proximité. Pour le petit Charly, l’olivier chez papi et mamie est devenu une motivation. Charlène, sa maman, raconte comment les couches sont devenues un souvenir lointain.
« Chez mes beaux-parents, il y a un olivier au fond du jardin, qui fait de l’ombre sur la piscine. Mon mari et ses frères y ont tous fait leurs premiers pipis. Donc, naturellement, Grégoire y a emmené son fils l’été dernier. Ils jouaient dans l’eau, et Grégoire a dit à Charly de venir faire pipi. Charly a beaucoup ri en voyant son papa arroser l’arbre. Au début, il y allait tout le temps, même tout seul, sans rien faire. Puis, miracle ! À la fin des vacances, ils faisaient pipi ensemble avant et après chaque baignade. »
Félicitez votre enfant
Faire pipi et caca est un pas important vers l’autonomie. Il est crucial de féliciter votre enfant. Il grandit, et vous êtes fier. Certains enfants ont besoin de motivation pour enlever leurs couches. Si c’est le cas de votre enfant, un tableau ou un semainier où il colle une gommette à chaque passage au pot peut être efficace. Il voudra aller au pot pour pouvoir coller une pastille. Mais attention, ce ne doit pas être un tableau avec des récompenses ou des échecs. Votre enfant n’a pas besoin d’être noté ; il doit juste apprécier le fait de faire comme les grands. Mais tous les enfants n’en ont pas besoin. Céline raconte comment sa fille est devenue « propre » sans qu’elle s’en rende compte.
« J’avais tellement galéré avec mon premier que je ne voulais pas revivre ce cauchemar avec ma fille. Elle est née le 29 décembre, donc je pensais que ce serait compliqué pour la rentrée de septembre ! Alors, je lui ai mis un pot à disposition, je laissais la porte des toilettes ouverte, on y allait ensemble, et je voyais bien qu’elle commençait à comprendre l’objet. Mais je ne voulais pas lui retirer ses couches. Étant née en fin d’année, elle était dans la section des moyens à la crèche, qui ne s’occupe pas des enfants qui veulent aller aux toilettes. Un jour, chez la pédiatre, Nina a dit qu’elle voulait faire pipi. La pédiatre a un pot, je vais le chercher aux toilettes. Nina s’assoit, fait pipi et se lève. Je commence à lui remonter sa couche quand la pédiatre intervient : ‘Mais qu’est-ce que vous faites ? Elle demande, se retient et fait immédiatement quand elle s’assoit, puis se lève dès qu’elle a fini ! Elle est prête. Ne lui mettez plus de couches, ni à la maison ni à la crèche.’ J’étais un peu stressée pour le siège auto sur le retour, mais il n’y a jamais eu d’accident. Par contre, avec la crèche, ça a été un peu plus compliqué. »