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À Paris, un collège remplace les heures de colle par du jardinage pour que les punitions aient du sens

Ah, les heures de colle… ce vieux classique scolaire que beaucoup préféreraient oublier. Vous vous souvenez ? Recopier mille fois « je ne bavarderai pas », passer son mercredi après-midi à fixer un mur ou réfléchir (à contrecœur) à ses bêtises dans une salle silencieuse…
Mais au collège Pierre Mendès France, dans le 20ᵉ arrondissement de Paris, on a décidé de dépoussiérer la punition. Depuis trois ans, ici, plus question de punir pour punir : les élèves sanctionnés troquent le stylo contre la bêche et la pelle. Résultat ? Ils plantent, arrosent, désherbent et récoltent… tout en apprenant la patience et le respect.

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1️⃣ Une punition qui fait pousser des légumes (et réfléchir)

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À l’origine de cette idée, l’association Veni Verdi, qui a transformé 4500 m² du collège en une véritable ferme urbaine. La logique est simple : plutôt que de faire recopier des phrases sans fin, proposer aux élèves fautifs de se rendre utiles dans le potager ou au poulailler.
Comme le résume avec humour la principale adjointe :

« Ce n’est pas “bosse ou colle”, c’est bosse ET découvre que les carottes ne poussent pas sur les étagères du supermarché. »

Les parents sont informés et donnent leur accord : ces heures se font hors temps scolaire, sans remplacer les cours. Résultat : une trentaine d’élèves dits « à problèmes » a pu être « rattrapée », parfois même transformée.

2️⃣ Du compost au caractère : cultiver autrement la discipline

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© Shutterstock

Pourquoi ça marche ? Parce qu’au lieu d’enfermer, cette approche ouvre. Les élèves sanctionnés travaillent au grand air, respirent, bougent, voient concrètement le fruit de leurs efforts.
Sur le terrain, on plante, on bêle un peu, on soigne le poulailler, on taille… Et, étonnamment, certains reviennent volontairement le week-end pour continuer !
Une punition qui donne envie de revenir, c’est rare. Peut-être que, sans le savoir, le collège a révélé quelques vocations de futurs jardiniers, maraîchers ou paysagistes.

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3️⃣ De la sanction punitive… à l’expérience éducative

En transformant la punition en apprentissage concret, on change aussi le regard sur l’erreur. Loin du simple « tu as fauté, tu dois payer », on enseigne que l’on peut réparer, contribuer, et en tirer de la fierté.
Les élèves découvrent que la nature a ses règles, que le respect et la patience sont indispensables pour voir naître une fleur ou une salade. Bref, qu’un geste compte, même petit.
Et cerise sur le compost : ce modèle contribue aussi à la biodiversité locale et sensibilise à l’écologie de façon concrète.

4️⃣ Vers une école qui cultive… vraiment

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Derrière cette méthode, il y a une philosophie forte : faire de l’école non seulement un lieu de savoir, mais aussi un lieu d’expériences, où l’on apprend la responsabilité et l’effort autrement.
Qui sait, peut-être qu’un jour ces heures de jardinage remplaceront partout les punitions classiques. Parce qu’après tout, semer une graine, c’est aussi semer une idée.

✅ En bref :

  • À Paris, le collège Pierre Mendès France a troqué les heures de colle contre des heures de jardinage.
  • Une trentaine d’élèves en difficulté ont participé, avec des retours très positifs.
  • Cette méthode transforme la punition en apprentissage, dans le respect et la patience.
  • Et en prime, elle profite à la planète et pourrait inspirer d’autres établissements.

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