Celui-ci rappelle que les traditionnelles vacances de Pâques ont déjà été rebaptisées pour devenir les vacances de printemps.
La question posée est donc claire : doit-on aller plus loin dans la laïcisation des vacances scolaires ou au contraire défendre leur ancrage dans les traditions chrétiennes ?
Le débat oppose deux visions : d’un côté, une volonté d’adapter les appellations à une société plus diversifiée ; de l’autre, le souhait de conserver une trace visible des racines culturelles et religieuses de la France.
Entre ces deux positions, le ministère a finalement tranché : il a choisi de maintenir les appellations actuelles.
Un amendement pour renommer les vacances de Noël et de la Toussaint
Tout est parti d’un Conseil supérieur de l’éducation (CSE) réuni le 1er octobre.
À cette occasion, la FSU-SNUipp a présenté un amendement visant à modifier l’intitulé de deux périodes de congés.
L’idée : rebaptiser les vacances de la Toussaint en « vacances d’automne » et les vacances de Noël en « vacances de fin d’année ».
Selon Aurélie Gagnier, porte-parole du syndicat, cette proposition est cohérente avec leur engagement en faveur de la laïcité et de l’uniformisation des appellations.
« L’automne parle à tout le monde, la Toussaint beaucoup moins de monde désormais », a-t-elle expliqué, rappelant que le changement du nom des vacances de printemps avait suivi la même logique.
Concrètement, cet amendement a obtenu un large soutien au sein du CSE : 44 voix pour, seulement 7 contre et 2 abstentions.
Pourtant, ce vote favorable ne garantissait pas son adoption définitive.
La réaction du ministère et la polémique
À peine la proposition dévoilée, le syndicat étudiant UNI a lancé une pétition « pour la défense des racines chrétiennes dans les vacances scolaires ».
Dans son texte, il accuse certaines mouvances politiques de vouloir « effacer l’histoire, les traditions et les références chrétiennes de la France ».
Face à cette polémique, le ministère de l’Éducation nationale a réagi rapidement en publiant une « clarification ».
Il y précise que l’amendement « n’a pas été retenu » et rappelle que les propositions du CSE ne sont que des avis, libres d’être intégrés ou non par le ministère.
L’institution rappelle également que les membres du conseil sont tenus à une certaine discrétion concernant la nature des débats et les délibérations internes.
De son côté, la FSU-SNUipp regrette ce qu’elle qualifie d’« instrumentalisation politique » de leur proposition.
Selon Aurélie Gagnier, l’agitation médiatique détourne l’attention des vrais problèmes de l’école : « Le débat devrait porter sur le budget et sur la nécessité de remettre l’école au cœur des priorités nationales », martèle-t-elle.
Source : 20Minutes