Une addition salée et une famille sous le choc
Les faits se sont déroulés dans un établissement réputé pour son cadre bucolique et sa vue panoramique, quelque part dans une région montagneuse très fréquentée, comparable aux Alpes ou aux Pyrénées. Ce jour-là, Hugo et Camille, accompagnés de leurs enfants, pensaient simplement passer un moment convivial. Mais au moment de régler, le serveur leur annonce calmement un supplément inattendu : 50 € pour comportement d’enfants incontrôlables.
Furieux, Hugo décide de raconter sa mésaventure sur un site d’avis :
« Mes enfants regardaient une tablette calmement avant de manger. Ensuite, Camille les a emmenés jouer dehors pendant que je payais. Et là, le patron m’annonce qu’il ajoute 50 € à l’addition pour leur comportement. Une honte ! »
Un autre client affirme que le propriétaire leur aurait même conseillé de dîner « dans une chaîne de fast-food » plutôt que dans un restaurant, en les traitant de « mauvais parents ». De quoi enflammer les réseaux sociaux.
Le propriétaire assume : « Les parents doivent jouer leur rôle »
Contacté par la presse locale, Julien, le gérant du restaurant, ne se défile pas. Il assume pleinement sa politique. Selon lui, le menu indique clairement qu’un supplément peut être appliqué pour les adultes incapables d’être parents — même si aucun montant précis n’est mentionné. Et il insiste : « Ce n’est pas une blague. »
Julien raconte avoir eu l’idée après un épisode particulièrement houleux pendant la période du Covid :
« Une famille avec neuf enfants est venue. Les petits couraient partout, renversaient des verres, perturbaient tout le monde. Ce jour-là, je n’ai pas ajouté de frais, mais j’ai compris que quelque chose devait changer. »
Pour lui, il ne s’agit pas de punir les enfants, mais de rappeler aux adultes leurs responsabilités parentales. « Nous voulons que les parents soient acteurs de la tranquillité du lieu », affirme-t-il.
Parents dépassés ou clients excédés : le débat s’enflamme
Comme souvent avec ce genre de sujets, les avis divergent. Sur les réseaux sociaux, certains saluent une idée « brillante » qui pourrait inciter les parents à mieux encadrer leurs enfants en public. D’autres, en revanche, dénoncent une mesure culpabilisante et anti-famille.
Léna, une habituée du restaurant, s’indigne :
« Franchement, c’est absurde. Les enfants, ça bouge, c’est normal. On ne peut pas tout maîtriser. »
Chloé, elle, partage un tout autre point de vue :
« Un restaurant, ce n’est pas une aire de jeux. Si certains parents ne fixent pas de limites, c’est logique que le restaurateur réagisse. »
Entre tolérance et discipline : où placer la limite ?
Reconnaissons-le : tout parent a déjà vécu ce moment gênant où son enfant s’agite un peu trop en public. Malgré les regards désapprobateurs et les efforts désespérés, il est parfois impossible de garder la situation sous contrôle. Mais faut-il pour autant sanctionner financièrement ces moments de turbulence ?
Ce supplément pour “mauvaise éducation parentale” soulève une question plus profonde : comment concilier la liberté des familles et la tranquillité des autres clients ? Entre la fatigue des parents et l’exaspération des restaurateurs, la ligne est mince.
Et vous, que feriez-vous ?
Si demain un restaurant vous facturait une « amende parentale », trouveriez-vous cela abusif ou justifié ? Le débat est ouvert, et il pourrait bien diviser encore longtemps les amateurs de repas tranquilles et les défenseurs de la vie de famille.