Ce mardi 21 octobre au matin, le dispositif de l’alerte enlèvement a été activé après la disparition de Ryan, 13 ans, en Haute-Vienne. L’adolescent, souffrant d’un diabète sévère nécessitant des soins constants, était porté disparu.
Une issue heureuse après un déclenchement rapide
Rapidement, après l’émission de l’alerte, Ryan a été retrouvé sain et sauf. Le ministère de la Justice a levé le dispositif dès que les circonstances de sa disparition ont pu être éclaircies.
Selon la procureure de la République, un couple s’est présenté lundi au foyer où était hébergé Ryan. Elle précise que « tandis que la femme faisait diversion près du portail principal de l’établissement, son complice s’est posté à une autre issue afin de prendre en charge l’adolescent ». Le dossier a ainsi basculé en mode investigation.
Une enquête ouverte pour enlèvement en bande organisée*
Le parquet de Limoges a immédiatement ouvert une enquête en flagrance pour enlèvement en bande organisée, confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée du SIPJ de Limoges. Toujours selon la procureure, « le père, l’oncle et la tante de l’enfant ont été placés en garde à vue pour être entendus sur ces faits. »
Le dispositif « alerte enlèvement » : origine et précédents
Instauré en France en février 2006, l’« alerte-enlèvement » est un mécanisme d’alerte massive et immédiate déclenché lorsqu’un enfant est présumé enlevé. Il s’inspire largement du plan américain « Amber Alert », créé au Texas en 1996 après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.
Depuis sa création, ce dispositif a été activé plus d’une trentaine de fois en France. Le cas le plus récent remonte à début octobre dans l’Orne : une fillette de trois ans, finalement retrouvée saine et sauve. Le père, âgé de 36 ans, séparé de la mère et ayant perdu son autorité parentale, ainsi que deux autres personnes, ont été mis en examen dans cette affaire.
Ce type de procédure démontre l’importance d’une mobilisation rapide — médiatique et policière — en cas de disparition d’enfant. Il rappelle aussi que chaque minute compte lorsque la santé de l’enfant est fragile, comme ici avec Ryan.
Source : BFMTV