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Papillomavirus : pourquoi vacciner filles et garçons entre 11 et 14 ans peut leur sauver la vie

En France, environ 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont recensés chaque année. Ce chiffre, pourtant inquiétant, pourrait être considérablement réduit grâce à un outil de prévention extrêmement efficace : le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV). Ce dernier permettrait d’éviter la grande majorité des cas, à condition qu’il soit administré suffisamment tôt – et cela concerne aussi bien les filles que les garçons.

« Juin Vert » : une campagne nationale pour sensibiliser à la prévention

Depuis le 1er juin, la campagne « Juin Vert » revient sur le devant de la scène pour rappeler l’importance de la prévention contre ce cancer. L’objectif est clair : sensibiliser le grand public à la vaccination contre le HPV. Ce virus, qui se transmet par voie sexuelle, est responsable de près de 100 % des cas de cancer du col de l’utérus. C’est l’un des rares cancers pour lesquels un vaccin préventif existe et fonctionne efficacement.

La docteure Anne-Marie Bousseroles, gynécologue-chirurgienne à l’hôpital Émile-Roux, alerte : « Ce cancer est particulièrement dangereux et entraîne chaque année plus de 1 100 décès en France. » La situation est donc sérieuse, et l’enjeu sanitaire est majeur.

Un vaccin qui concerne aussi les garçons

vaccin Un vaccin qui concerne aussi les garçons

Beaucoup pensent, à tort, que le papillomavirus est uniquement un problème de santé féminine. Or, ce virus peut également provoquer d’autres types de cancers chez l’homme, notamment ceux de la gorge ou du pénis. Le plus inquiétant ? Le préservatif ne protège pas totalement contre cette infection, comme le rappelle la spécialiste.

La vaccination s’adresse donc autant aux garçons qu’aux filles, idéalement entre 11 et 14 ans, soit avant le début de la vie sexuelle. À cet âge, deux doses suffisent pour assurer une protection efficace. Passé 14 ans, le protocole prévoit trois injections pour garantir l’immunité.

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Mais attention, comme le souligne la gynécologue : « Si une personne est déjà infectée par le virus au moment du vaccin, celui-ci ne sera plus efficace. » Cela renforce l’importance d’agir tôt.

En Haute-Loire : une couverture vaccinale encore insuffisante

Dans le département de la Haute-Loire, les chiffres sont préoccupants. Seules 42 % des filles et 20 % des garçons sont actuellement vaccinés. Ces taux sont bien en dessous de la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui vise une couverture vaccinale de 90 %.

Concernant le dépistage, les résultats sont plus encourageants, avec un taux atteignant 65 %, soit presque l’objectif national de 70 %. Mais il est essentiel de rappeler que le dépistage ne remplace pas la vaccination.

Le dépistage reste tout de même indispensable, même pour les personnes vaccinées. Le protocole prévoit un premier frottis à 25 ans, un deuxième à 26 ans, puis un tous les cinq ans jusqu’à 65 ans, en l’absence d’anomalies.

Source : Le Progrès

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