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Marianne 46 ans, abat courageusement le meurtrier de son enfant de 7 ans en plein procès « la lourde sanction tombe »

Au cœur du procès de l’assassin de sa fille de 7 ans, Marianne Bachmeier prend une décision irréversible : elle abat l’accusé en pleine audience. Un geste qui, encore aujourd’hui, continue de diviser l’opinion publique allemande.

Le 6 mars 1981, un événement dramatique bouleverse l’opinion publique allemande.
Dans la salle d’audience de Lübeck, Marianne Bachmeier, une mère accablée par la douleur, sort un pistolet de son sac à main et tire sur Klaus Grabowski.
Cet homme de 35 ans était accusé d’avoir enlevé, maltraité et tué la petite Ana, âgée de seulement 7 ans.
Grièvement touché, Grabowski succombera à ses blessures sur place.

Immédiatement arrêtée, Marianne ne manifeste aucun signe de regret.
Les médias allemands la surnomment très vite la « maman vengeresse ».
Condamnée à six ans de prison, elle sera libérée après avoir purgé presque trois années derrière les barreaux.
Plus de 40 ans après les faits, cette sentence continue de diviser toute une nation.

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Une sentence toujours controversée

Selon un sondage mené par l’Institut Allensbach, les avis demeurent partagés.
Près de 28 % des personnes interrogées estiment que la condamnation était appropriée,
27 % la jugent trop lourde, et 25 % trop clémente.
Même après la mort de Marianne Bachmeier, le débat sur la légitimité de sa peine reste d’actualité au sein de la société allemande.

Un passé marqué par la souffrance

La jeunesse de Marianne fut loin d’être paisible.
Son père avait appartenu à la Waffen-SS, et dans son adolescence, elle subira plusieurs viols.
Enceinte à 16 ans, elle confie son premier enfant à l’adoption.
À seulement 18 ans, elle se retrouve une nouvelle fois mère et décide également de placer ce deuxième bébé.
Ces expériences douloureuses marquent profondément son parcours de vie.

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Une dispute tragique

En 1973, Marianne Bachmeier choisit cette fois d’élever son troisième enfant, une fille qu’elle prénommera Ana.
Mère célibataire, elle consacre sa vie à cette enfant.
Mais en mai 1980, une banale dispute entre elles pousse Ana à sécher les cours.
C’est ce jour-là qu’elle croise le chemin de Klaus Grabowski.

Grabowski retient la fillette prisonnière dans son appartement durant plusieurs heures, l’agresse et finit par l’étrangler.
C’est sa propre fiancée qui finira par le dénoncer à la police, entraînant son arrestation.
Déjà condamné pour agressions sexuelles sur deux jeunes filles, ce délinquant sexuel récidiviste avait passé de longues années derrière les barreaux avant de commettre ce crime atroce.

Un acte de vengeance prémédité

Lors de son procès, Grabowski reconnaît avoir tué Ana mais nie toute agression sexuelle.
Il va même jusqu’à affirmer que la fillette aurait tenté de le séduire.
Des propos insupportables pour Marianne, qui avouera plus tard, en 1995, avoir prémédité son geste.
Selon elle, il s’agissait avant tout d’empêcher l’accusé de salir davantage la mémoire de sa fille.

Aujourd’hui encore, l’affaire Bachmeier illustre le conflit entre justice officielle et justice personnelle.
Le geste de cette mère reste l’un des épisodes judiciaires les plus marquants et controversés de l’histoire allemande contemporaine.

source : mariefrance

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