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« Je n’ai plus confiance en la justice » : à 73 ans, une retraitée entame une grève de la faim pour récupérer sa maison squattée à Nantes

À Nantes, une femme de 73 ans a pris une décision extrême : elle a cessé de s’alimenter pour protester contre l’inaction de la justice face au squat de sa maison. Depuis une semaine, Marie-Claude lutte avec détermination pour récupérer son logement, occupé illégalement depuis plusieurs mois. Un drame personnel qui met en lumière les lenteurs administratives et le sentiment d’abandon que partagent de nombreux propriétaires en France.

Une justice paralysée face au calvaire d’une propriétaire

Tout commence avec ce qui devait être une simple location de chambre. Marie-Claude, retraitée, avait accepté de louer une partie de sa maison à un homme qu’elle croyait de confiance. Mais très vite, le cauchemar débute : le locataire ne paie plus son loyer et finit par verrouiller l’accès à la maison. “Il a payé deux mois, puis plus rien depuis septembre. Ensuite, il a siliconé les serrures et laissé sa clé dans la porte”, raconte-t-elle avec désespoir à BFMTV.

Impossible pour elle de rentrer chez elle. Et lorsqu’elle tente de déposer plainte pour occupation illégale, stupeur : son locataire l’a précédée en l’accusant de violation de domicile. Une situation absurde qui illustre, selon elle, “le dysfonctionnement total d’un système censé protéger les victimes”.

maison

Une grève de la faim pour alerter l’opinion publique

Le 24 octobre, épuisée par des semaines d’attente et d’incompréhension, Marie-Claude décide de frapper fort : elle entame une grève de la faim en plein cœur de Nantes. “Cette souffrance était telle qu’une grève de la faim ne pouvait pas être pire”, confie-t-elle, affaiblie mais déterminée. Son objectif ? Réveiller les consciences et forcer les autorités à agir avant qu’il ne soit trop tard.

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Elle dénonce notamment les délais interminables de la justice. “On m’a attribué un avocat, mais il faut attendre un mois pour rencontrer un conciliateur. Pendant ce temps, je vis à la rue, et mon squatteur profite de ma maison.”

La trêve hivernale, une menace supplémentaire

Son combat se complique à l’approche de la trêve hivernale. À partir du 1er novembre, toute expulsion sera suspendue jusqu’au printemps. Pour Marie-Claude, cela signifie plusieurs mois supplémentaires sans accès à sa propre maison. “Je ne comprends plus rien à la justice”, souffle-t-elle. “Ce problème aurait dû être réglé depuis longtemps.”

Dans une lettre adressée au procureur de la République, le premier adjoint au maire de Nantes a tenté d’accélérer la procédure. Mais à ce jour, aucune avancée concrète n’a été annoncée, plongeant la retraitée dans un profond sentiment d’injustice.

Un symbole du combat des propriétaires démunis

Ce que vit Marie-Claude n’est pas un cas isolé. En France, des centaines de propriétaires se retrouvent confrontés à des situations similaires, coincés dans un labyrinthe administratif où les délais judiciaires se comptent en mois, voire en années. Son histoire est devenue un symbole : celui d’une citoyenne ordinaire qui réclame simplement de pouvoir rentrer chez elle.

“Je veux juste récupérer ma maison”, répète-t-elle, la voix brisée. Derrière cette phrase simple se cache une colère immense — celle d’une femme qui croyait en la loi, et qui aujourd’hui se sent trahie par elle.

Une question de dignité et de justice

Au-delà de son cas personnel, Marie-Claude porte un message fort : celui de tous les propriétaires qui se sentent impuissants face à un système qui, selon eux, protège davantage les squatteurs que les victimes. Son acte de désobéissance pacifique met en lumière un débat de société plus large : celui de la lenteur et du manque d’efficacité des institutions face à des drames humains bien réels.

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Son combat, mené au prix de sa santé, interroge : que vaut la justice si elle ne protège plus ceux qui respectent la loi ?

Marie-Claude n’attend plus de promesses, mais des actes. Et tant que sa maison restera entre les mains d’un squatteur, elle promet de ne pas abandonner son combat. Une détermination qui force le respect et met en lumière une réalité trop souvent ignorée.

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