Une découverte macabre au cœur de la campagne girondine
Le mardi 4 mars, Nicolas et Audrey, habitants de Coimères, ont vécu un véritable cauchemar. En partant à la recherche de leur chienne disparue depuis la veille, ils ont retrouvé son corps dans un fossé, non loin de leur domicile. Le choc fut immense.
« On l’a découverte dans la forêt, enveloppée dans un drap bleu. Quand j’ai ouvert, elle était ligotée, attachée avec une cordelette bleue… complètement saucissonnée », confie Nicolas au Républicain Sud-Gironde. Le couple, effondré, a immédiatement prévenu la gendarmerie.
Mais le plus terrible restait à venir : le corps de Tara portait 17 impacts de balles. La chienne avait été visée à plusieurs reprises, notamment au niveau de l’abdomen et de la mâchoire. « Il y avait plein de trous, c’était clairement du plomb », poursuit son propriétaire, encore abasourdi.
Un voisin rapidement soupçonné
Déterminés à comprendre ce qu’il s’était passé, les maîtres de Tara ont mené leur propre enquête parallèlement à la plainte déposée. Trois semaines plus tard, les gendarmes identifient un suspect : le voisin du couple. Interpellé et placé en garde à vue, l’homme finit par avouer avoir abattu l’animal.
Son explication ? Selon lui, Tara aurait attaqué ses poules. Il affirme avoir agi en « légitime défense », une version que les enquêteurs peinent à croire, tant les faits semblent disproportionnés. « Il a tiré 17 fois sur une chienne de famille », rappelle un proche du dossier.
Les propriétaires réclament justice pour Tara
Pour Audrey et Nicolas, la douleur est immense et la colère, profonde. « Rien ne prouve que notre chienne ait mangé ses poules », explique Audrey au Figaro. « D’autres chiens circulent librement dans la commune. Il aurait simplement pu venir nous parler au lieu de se faire justice lui-même. »
Le couple décrit Tara comme une chienne douce, sociable et affectueuse. « Elle n’a jamais été agressive. Ce n’était pas un monstre, c’était un membre de notre famille. »
Les associations de protection animale locales se sont jointes à leur cause, dénonçant un acte de cruauté gratuite. Une pétition en ligne, demandant une condamnation exemplaire, a déjà recueilli plusieurs milliers de signatures.
Une affaire qui relance le débat sur la maltraitance animale
Ce drame s’inscrit dans une série d’affaires similaires en France, où des animaux domestiques sont victimes d’actes de violence volontaire. Pour les défenseurs des animaux, cette tragédie doit servir d’électrochoc. « La justice doit être ferme et dissuasive face à ce genre d’actes barbares », plaide un porte-parole de la SPA régionale.
Le suspect, âgé d’une soixantaine d’années, sera jugé à la mi-novembre 2025 pour acte de cruauté et de barbarie envers un animal domestique. Il encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Un village sous le choc
À Coimères, la stupeur est encore palpable. Les habitants décrivent un voisinage désormais divisé entre incompréhension et colère. Beaucoup se disent profondément marqués par la brutalité des faits. « C’est inimaginable. On ne s’attend pas à ce genre d’histoire ici », confie un riverain.
Pour Nicolas et Audrey, une seule chose compte désormais : que Tara obtienne justice. « Elle ne reviendra pas, mais il faut que son meurtre serve à quelque chose. Il faut que ça s’arrête. »
Un cri du cœur partagé par de nombreux amoureux des animaux, qui espèrent que cette affaire rappellera une évidence : la vie d’un animal a une valeur, et sa souffrance n’est jamais justifiable.
