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Assiette de pâtes à 29 €, salade à 25 € : pourquoi tant de Français boudent le restaurant cet été

Sur les réseaux, l’addition fait réagir : une assiette de pâtes à 29 €, une salade à 25 €… Dans plusieurs stations balnéaires, les terrasses semblent moins pleines que d’habitude. Entre pouvoir d’achat comprimé, perception de prix excessifs et nouveaux réflexes de consommation, le phénomène s’installe — au grand étonnement de certains professionnels.

Des prix qui piquent… et un ras-le-bol qui se voit en ligne

La saison a été marquée par une déferlante de témoignages : « pâtes 29 € », « salade 25 € », desserts à deux chiffres pour des portions jugées petites. Cette viralité nourrit l’idée d’une déconnexion entre ce qui est servi et ce qui est facturé. Même si tous les établissements ne pratiquent pas ces tarifs, l’effet d’optique est puissant : quelques additions « chocs » suffisent à installer le doute — et à déclencher des arbitrages.

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Un été en demi-teinte : la fréquentation fléchit

Selon plusieurs indicateurs, la restauration traditionnelle a connu une baisse de fréquentation cet été. Des représentants de la profession évoquent un recul de 15 % à 20 % au niveau national, avec des situations plus difficiles dans certains territoires où des baisses de chiffre d’affaires de 25 % à 35 % sont rapportées. Dans le même temps, les études d’opinion confirment des arbitrages durables : on mange moins souvent dehors, on privilégie des offres moins chères (snacking, boulangeries, food-trucks) ou on improvise un pique-nique.

Pourquoi l’addition grimpe ? Les coûts qui tirent la carte vers le haut

  • Ingrédients : matières premières plus volatiles (viandes, fromages, huile d’olive…), exigence accrue sur l’origine et la qualité.
  • Énergie & loyers : factures et baux commerciaux restent élevés, surtout en zones touristiques.
  • Salaires : effort de revalorisation dans un secteur en tension de recrutement.
  • Saison & emplacement : la haute saison et les lieux « carte postale » affichent souvent un sur-prix lié aux charges locales.
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Beaucoup d’adresses absorbent une partie de ces hausses (cartes plus courtes, formules calibrées, produits de saison), mais l’addition reste sensible pour des ménages dont le budget vacances a déjà été rogné.

Ce que font (ou pourraient faire) les restaurateurs

  • Formules claires (midi/soir), plats du jour et menus courts pour garantir qualité/prix.
  • Transparence sur l’origine des produits et la cuisine maison (atout de confiance).
  • Réduction de la carte des vins / marges raisonnables sur les boissons non alcoolisées.
  • Offres famille (parts à partager, demi-portions) et temps forts (happy hours, early-bird).

À l’inverse, les « pièges à touristes » — cartes surchargées, extras dissimulés, pain/eau facturés — alimentent la défiance et deviennent viraux. Mauvais calcul.

Les nouveaux réflexes des vacanciers : payer moins sans tout sacrifier

  • Repérer les formules : midi bien placé, on mange souvent pour 20-30 € avec un bon niveau de qualité.
  • Privilégier les bistrots, bouillons et adresses « locales » plutôt que les fronts de mer ultra touristiques.
  • Vérifier l’ardoise à l’entrée, demander si c’est fait maison, et comparer deux rues plus loin.
  • Alterner : un restaurant « coup de cœur » et, le lendemain, un pique-nique ou une cantine plus simple.

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Le point à retenir

La polémique sur les pâtes à 29 € et les salades à 25 € dit quelque chose d’un malaise plus large : quand le pouvoir d’achat flanche, la restauration devient une dépense arbitrable. Si une partie du secteur s’adapte, l’été 2025 ressemble à un stress-test pour l’offre « plaisir à prix juste ». Les adresses transparentes, sobres et régulières s’en sortent mieux.

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