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« Mon médecin a refusé d’examiner mon bébé reborn » : Magalie, 28 ans, ne comprend toujours pas ce refus alors que son bébé ‘avait de la fièvre’

Vous entrez dans le cabinet avec un bébé reborn contre vous, un objet qui vous apaise. Mais face au médecin, l’accueil est glacial, voire embarrassé. Puis vient le refus net : il ne souhaite pas le voir pendant la consultation. Malaise pour vous, silence pour lui. Où se situe la limite entre le personnel et le médical ? Ce type de situation, bien plus courant qu’on ne le pense, pose une vraie question : s’agit-il d’un simple malaise ou d’un refus de soins ?

Reborn : entre soutien émotionnel et tension médicale

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© Istock / Illustration

Les bébés reborn sont bien plus que des jouets. Conçus avec soin à partir de kits, peints à la main, souvent lestés pour imiter le poids d’un vrai nourrisson, ils peuvent coûter entre 100 et 20 000 €. Fabriqués en vinyle ou silicone, ils évoquent une promesse : celle d’un réconfort, parfois vital.

Certaines personnes trouvent en eux un véritable appui psychologique. Après une fausse couche, Deborah Dubourg témoigne : « Plutôt que des médicaments, j’ai choisi un reborn comme thérapie. » Son bébé reborn, acheté 450 €, l’a aidée à traverser une période difficile : « En quelques mois, j’ai retrouvé goût à sortir. Et je me disais : ‘Si ça ne va pas, ton petit est à la maison.' » Ce lien profond peut surprendre les professionnels de santé. Mais au lieu de juger, il est essentiel d’ouvrir le dialogue.

Bébés reborn en EHPAD : quand la thérapie prend forme

Dans les EHPAD, ces poupées réalistes ont trouvé une place inattendue. Chez les personnes atteintes de maladies neurodégénératives, la mémoire affective persiste, même quand le reste s’efface. Et c’est là que le reborn entre en scène.

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« La présence d’un bébé reborn procure des moments de joie pure, » explique Pauline Hervieu, psychologue en gériatrie. Une aide-soignante témoigne : « Dès qu’une résidente en tient un, elle change. Elle sourit, parle, le câline. » Le bénéfice émotionnel est là, tangible, presque immédiat.

Deux bénévoles, Valérie et Delphine, ont offert 200 poupées à une cinquantaine d’EHPAD dans le Calvados. « C’est bouleversant de leur apporter autant de bonheur, » partage Delphine Trevel, de l’association Fan2Reborn. Elle, ancienne infirmière, s’est passionnée pour ces objets en découvrant d’abord leur usage au cinéma.

Mais attention aux dérives. La psychiatre Christine Barrois met en garde : « Ces poupées peuvent aussi bloquer le processus de deuil. » Le risque ? Se réfugier dans une illusion, refuser l’idée de perte. Même si les preuves scientifiques restent limitées, l’usage se répand. En France, on compte près de 200 fabricants de bébés reborn.

Comment réagir si un médecin refuse la présence de votre bébé reborn ?

Bébé reborn

Chacun a ses repères. Certains soignants acceptent ces objets thérapeutiques en consultation, d’autres préfèrent qu’ils restent dans un sac ou en salle d’attente. La clé ? La communication. Expliquer ce que le reborn vous apporte, proposer de le garder discret, fixer des limites claires. Cela permet d’éviter les tensions inutiles.

L’objectif du médecin reste le même : votre santé. S’il y a un malaise, ce n’est pas forcément un rejet de votre histoire ou de votre douleur. C’est parfois juste un besoin de réajuster le cadre professionnel.

Quand l’usage du reborn devient excessif : les signes à surveiller

bébé reborn fin-min

Il arrive que l’attachement au reborn devienne envahissant. Les psychologues ne posent pas un diagnostic sur un simple comportement, mais ils alertent sur certains signes préoccupants :

  • Utilisation excessive au point de négliger ses relations sociales réelles.
  • Déni total du caractère fictif de la poupée.
  • Présentations publiques répétées du reborn comme un enfant vivant.
  • Refus des questions extérieures, même bienveillantes.
  • Rejet complet d’un accompagnement thérapeutique.
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Dans ces cas-là, il ne s’agit pas de vous priver de ce qui vous aide, mais d’trouver un équilibre. Et si besoin, se faire accompagner par un professionnel, sans jugement. Car au fond, ce qui compte, c’est que vous restiez entouré(e), compris(e) et surtout bien suivi(e).

Source : Parolesmaman

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